Walt Disney – Le Secret d’une Entreprise qui Dure

Photo de Alexandre Dana

Alexandre Dana

Illustration de Walt Disney – Le Secret d’une Entreprise qui Dure

Quel est le secret d’une entreprise qui dure ?

Pourquoi certaines entreprises se développent pendant plusieurs décennies, quand d’autres explosent en vol en quelques semaines ?

Voici le sujet passionnant de cet article.

“Nous avions peur de créer de nouveaux produits et de mettre en danger ce que nous avions déjà construit. Nous avions peur que les ventes de nos nouveaux produits se fassent au détriment de notre ancienne gamme, que l’on souhaitait continuer à vendre.”

Voici ce que se disaient les dirigeants de Kodak, la plus grande entreprise du domaine de la photographie, à la fin des années 1990.

Kodak ne souhaite pas se lancer dans la production d’appareils photo numériques par peur de ne plus vendre ce qui a fait son succès jusqu’à présent : les fameuses pellicules noires.

Faillite de l'entreprise Kodak

Vous connaissez peut-être la suite de l’histoire.

Les appareils numériques rendent obsolètes les vieux appareils photo et les pellicules ne se vendent plus.

Kodak n’a plus le vent en poupe. L’entreprise connaît une lente descente aux enfers, marquée par un dépôt de bilan en 2012.

À son apogée, l’entreprise employait plus de 100 000 personnes à travers le monde et possédait même des usines en France, du côté de Vincennes. Cette faillite est non seulement un échec économique, mais c’est également un sacré drame social !

L’explication logique est la suivante : Kodak n’a pas su innover au moment où il le fallait.

C’est vrai.

Mais je vois également une autre raison : un manque de résilience.

C’est parce qu’on apprend pas aux entrepreneurs les secrets de la résilience que :

La moitié des entreprises créées en France disparaissent avant d’atteindre leur sixième année d’existence (dans certains secteurs, ce chiffre est bien pire).

52 000 entreprises ont fait faillite au cours de l’année 2019 en France.

Certaines très grosses entreprises vacillent pratiquement du jour au lendemain, comme Kodak ou le groupe Virgin qui a dû fermer ses 26 magasins en France et licencier ses 1 000 salariés, en quelques semaines.

Tout est une question de résilience et… d’araignée.

1. Qu’est-ce que la résilience pour une entreprise ?

Avez-vous remarqué que certaines entreprises résistent à tout ?

Peu importe les nouvelles technologies qui émergent, les changements d’habitudes ou les crises, elles continuent à prospérer.

Peu importe le choc, elles résistent.

C’est ce qu’on appelle “la résilience” et rien n’est plus important…

Voici les 3 grands principes d’une entreprise résiliente :

1. Diversifier : Le grand danger pour une entreprise est d’avoir tous ses oeufs dans le même panier et de ne dépendre que d’une seule manière de faire. Le jour où un changement arrive, c’est la panique. D’un coup, il faut trouver une nouvelle solution, dans l’urgence.

L’enjeu est donc ici de construire le plus tôt possible une gamme d’activités, de produits et de services qui se complètent mutuellement ! C’est la fameuse métaphore du “sac de boulons” : un bricoleur ne peut rien faire si son sac est rempli uniquement de boulons !

Il faut quelques boulons, un tournevis et d’autres outils complémentaires…

2. Anticiper : Les entreprises résilientes possèdent toujours un coup d’avance et réfléchissent sans cesse à leur prochain chantier. Dans quelques secondes, je m’apprête à vous dévoiler l’exemple le plus exceptionnel à ce sujet.

3. Ne pas aller trop vite : Quand certains entrepreneurs cherchent la croissance ultra-rapide à tout prix, l’approche résiliente privilégie un développement maîtrisé.

Mieux vaut prendre le temps de développer une activité solide et construire plusieurs piliers, pour ne pas s’effondrer à la moindre turbulence.

Quand je lis ces histoires d’entreprises qui perdent la moitié de leur valeur en bourse en quelques heures, cela me fait toujours frissonner.

Elles sont certes montées très haut, très vite. Mais elles sont redescendues tout aussi brutalement !

L’approche résiliente est au coeur de la pédagogie LiveMentor.

On se moque de faire la couverture des médias qui parlent des startups, on préfère construire une entreprise saine et durable.

2. L’exemple d’une entreprise exceptionnelle : Walt Disney

En 1957, Walt Disney, fondateur de The Walt Disney Company, dessine un drôle de dessin.

Son entreprise existe depuis plus de 30 ans : les premiers films ont été tournés et il a déjà donné vie à son personnage phare, Mickey Mouse.

Mais notre ami Walt ressent le besoin de rendre son entreprise davantage résiliente.

Il s’assoit à son bureau et commence à dessiner sa vision pour son entreprise. Il crée un bloc pour chaque grande activité de son entreprise et trace des lignes pour les relier.

Une fois le dessin terminé, voici à quoi il ressemble :

Ce schéma est fascinant.

Je demande à chaque entrepreneur que j’accompagne en coaching, de réaliser un schéma similaire.

On peut voir ici toute la vision de Walt Disney pour son entreprise. Quand on l’observe 70 ans plus tard, cela prend tout son sens.

Le premier Disneyland a seulement ouvert deux ans plus tôt, mais Walt sait déjà ce qu’il veut en faire. Il connaît la place que vont jouer ces parcs à thème dans le développement de son entreprise.

Ce schéma représente la définition même d’une entreprise résiliente.

J’insiste, prenez quelques minutes pour l’observer en détail et lire ce qui est écrit sur chaque ligne.

Deux choses sont marquantes :

1. La diversité des activités de Walt Disney : studio de cinéma, bandes dessinées, télévision, musique, magazines, parcs à thème ou encore objets dérivés.

2. Ce que je trouve encore plus impressionnant, c’est que Walt Disney parvient à faire cohabiter toutes ces activités dans un projet global et cohérent.

Walt Disney ne s’est pas lancé dans des projets très différents qui n’ont aucun rapport entre eux.

Il est parvenu à trouver un équilibre exceptionnel qui lui permet de diversifier ses activités, tout en solidifiant la structure globale.

Chaque activité, chaque ligne, chaque association de domaines renforce l’ensemble.

Tout est lié et complémentaire.

Voici un exemple concret : la complémentarité exceptionnelle entre les films et les musiques Disney !

Pour chaque nouveau film produit, Walt Disney fait l’effort de créer une musique originale dédiée.

Ils auraient très bien pu essayer de gagner du temps en achetant les droits pour des musiques existantes. Mais cela n’aurait pas renforcé l’écosystème global.

Walt Disney produit ainsi les musiques de leurs films et de leurs dessins-animés eux-mêmes et essaient à chaque fois d’en faire des tubes.

Cela ne permet pas seulement d’avoir la musique parfaite pour le film. Mais aussi de diffuser la musique en elle-même et de faire connaître le film, pendant de nombreuses années.

Je suis certain que vous connaissez la musique de la Reine des Neiges !

Si l’un des piliers de Walt Disney s’effondre, comme la fréquentation de ses parcs à thèmes pendant la crise du Covid-19, l’entreprise n’est pas en danger de mort.

Elle peut compter sur d’autres axes pour se développer, comme Disney+, son nouveau service de streaming pour qui le confinement n’a pas été un problème.

Un très bel exemple d’entreprise résiliente qui reprend les 3 principes que je vous présentais plus haut.

3. Comment appliquer cette stratégie à votre projet ? – La méthode de l’araignée

Dans le livre LiveMentor, je détaille “la stratégie de l’araignée”.

On peut trouver le livre sur la FNAC (premier dans la catégorie “Création d’Entreprise” !) ou sur Amazon, en version papier ou Kindle.

Cette stratégie très utile pour appliquer les principes de résilience à votre projet et vous inspirer de Walt Disney.

Imaginez une belle araignée, à 8 pattes.

L’araignée grimpe très vite le long d’un mur parce que chaque patte renforce les autres.

J’espère que cette image ne vous donne pas des frissons !

stratégie de l'araignée (comme Walt Disney)

C’est une belle métaphore pour imaginer votre entreprise. Chaque partie de celle-ci est une patte, un membre important qui solidifie l’ensemble.

Appliquée à votre entreprise, cette stratégie de l’araignée implique de créer un portefeuille d’activités, de produits ou de services qui se renforcent et se nourrissent mutuellement.

Le parcours entrepreneurial peut alors ressembler au cheminement suivant :

1. J’amène ma première activité au seuil de la rentabilité.

2. Je mets en place des systèmes permettant à cette première activité de ne pas dépendre de mes efforts héroïques.

3. Je réinvestis les profits pour lancer une deuxième activité, congruente à la première.

4. Je mets en place des systèmes pour cette deuxième activité.

5. Etc…

Prenez le temps de construire les branches de votre projet, une à une. Anticipez celle que vous allez ajouter ensuite.

À chaque nouvelle action, posez-vous les questions suivantes :

– Est-ce qu’elle me permet de compléter, renforcer ou enrichir une autre partie de mon activité ?

– Est-ce qu’elle va me permettre de me rapprocher de ma communauté ?

– Va t-elle me permettre de créer du contenu utile dans un autre objectif ? (bouche à oreille, référencement naturel, etc…)

– Est-ce que je vais disposer d’un savoir-faire que je vais pouvoir réutiliser ailleurs ?

– Est-ce que je vais rencontrer des personnes qui vont pouvoir simplifier mon activité ?

Je m’interroge chaque jour sur ces questions pour développer LiveMentor.

C’est d’ailleurs comme cela que nous avons conçu le catalogue des formations LiveMentor.

Elles sont toutes liées entre elles et pensées pour compléter le projet de l’entrepreneur qui les suit :

Les formations Facebook et Instagram sont très complémentaires pour apprendre à construire sa communauté en ligne.

Les formations Marketing Digital et Productivité servent aux entrepreneurs qui ont l’impression de ne pas savoir où ils vont et poser des bases très solides pour leur projet.

Les formations Copywriting et WordPress sont utiles pour ceux qui souhaitent créer un site d’une qualité professionnelle.

La stratégie de l’araignée aurait pu sauver Kodak.

En créant de nouvelles choses, Kodak avait peur de détruire l’existant.

C’est exactement l’inverse de la stratégie de l’araignée !

Plutôt que de se demander les liens qu’ils allaient pouvoir créer, ils ont tout fait pour ne rien changer.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous essayé d’appliquer cette stratégie sur votre projet ?

J’ai hâte de vous lire dans les commentaires de cet article ! 🙂

Formation marketing digital de livementor

Inscrivez-vous à la newsletter Boussole

La newsletter la plus suivie en France par les entrepreneurs – partagée toutes les semaines à plus de 200 000 porteurs de projet.

Photo de Alexandre Dana

Alexandre Dana

Co-fondateur et CEO de LiveMentor