La retraite du Freelance : Le guide pour tout comprendre

Photo de Thomas Wittenmeyer

Thomas Wittenmeyer

Illustration de La retraite du Freelance : Le guide pour tout comprendre

Être freelance, c’est aussi le droit à avoir une retraite. Au contraire, un système de retraite s’applique aux freelances en fonction de plusieurs critères. Que vous soyez indépendant ou que vous ayez choisi de créer une société pour votre activité, vous cotisez pour vos aînés et touchez de l’argent au moment de votre départ à la retraite.

S’y intéresser au début de son activité de freelance est la meilleure façon d’optimiser son montant. Pour cela, on vous explique les choses à savoir sur la retraite en freelance suite à la création de votre entreprise.

1) Le système de retraite du freelance

Peu importe votre statut, vous devez obligatoirement cotiser auprès de deux régimes de retraite : le régime de retraite de base et le régime de retraite complémentaire (si vous êtes freelance à l’étranger alors je vous conseille de creuser le sujet, cela peu changer).

Le régime de retraite de base 

Le régime de retraite de base est calculé en fonction de : 

  • votre salaire sur vos 25 meilleures années ; 
  • le taux de liquidation de la retraite ;
  • le nombre de trimestres que vous avez validé. 

Le régime de retraite complémentaire

Celui-ci fonctionne en système de points. Vos cotisations en tant que créateur d’entreprise vous donnent des points, qui sont ensuite transformés en revenu lorsque vous décidez de partir à la retraite. 

Mais c’est surtout votre statut juridique qui détermine l’organisme auquel vous allez devoir cotiser pour votre retraite complémentaire.

2) Les régimes de retraite par statut

Vous ne touchez pas la même retraite si vous exercez en nom propre ou par le biais d’une société. Pour rappel, en tant que freelance, vous pouvez dépendre soit du régime des travailleurs non salariés (TNS), soit de celui des assimilés salariés, en fonction de votre statut. 

Si vous exercez une activité complémentaire en tant que salarié en parallèle de la création de votre entreprise, cela peut avoir un impact sur votre régime de retraite. En effet, le taux de cotisations, le nombre de trimestres validés, les points de retraite acquis peuvent différer selon votre situation.

Il est également possible de se tourner vers une assurance retraite complémentaire pour pallier les éventuelles insuffisances des régimes obligatoires. Le montant de cette assurance dépendra bien sûr de votre caisse de retraite et de votre revenu annuel moyen.

Si vous avez opté pour le portage salarial, votre retraite sera gérée par une caisse de retraite salariale et vous bénéficierez des mêmes avantages qu’un salarié classique. Cependant, dans le cas d’une activité en tant qu’entrepreneur ou travailleur indépendant, cela nécessite une attention particulière quant au choix de votre retraite.

Il est important de valider un certain nombre de trimestres pour bénéficier de vos droits à la retraite. Ce nombre de trimestres dépend de votre année de naissance et de votre régime de retraite. Vous pouvez les vérifier auprès de votre caisse nationale ou de votre caisse de retraite complémentaire.

Pour les professions libérales, vous pouvez vous tourner vers la CNAVPL qui est la caisse de retraite des professions libérales. Pour les travailleurs indépendants et les micro-entrepreneurs, le régime de retraite est géré par la sécurité sociale des indépendants (SSI). Il est également possible de souscrire à une assurance vieillesse pour les professions libérales et les indépendants.

Enfin, pour optimiser votre pension de retraite, il est recommandé de se tourner vers des régimes de retraite complémentaire interprofessionnels ou encore d’assurance prévoyance en plus de ceux de base. N’oubliez pas qu’il est important de préparer son départ à la retraite dès le plus jeune âge et de se pencher sur ces questions le plus tôt possible.

Le régime des travailleurs non salariés (TNS)

Vous faites partie des travailleurs non salariés (TNS) en tant que freelance si : 

  • vous exercez votre activité en entreprise individuelle ; 
  • vous avez choisi l’option pour le régime de la micro-entreprise (ou auto-entrepreneur)
  • vous êtes l’associé unique et gérant d’une EURL ; et
  • vous êtes gérant majoritaire SARL

Si vous vous retrouvez dans cette liste, vous êtes donc affilié au régime des travailleurs non salariés. Ensuite, il faut identifier votre caisse de retraite, qui dépend en réalité de la nature de votre activité. 

  • vous cotiserez à la sécurité sociale des indépendants (SSI) si vous êtes commençant ou artisan ; 
  • vous cotiserez à la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) si vous exercez une activité libérale ; et
  • vous cotiserez à la Caisse nationale des barreaux français (CNBF) si vous êtes avocat. 

À noter : depuis 2018, les travailleurs indépendants ne cotisent plus au régime social des indépendants (RSI) mais sont affiliés à la sécurité sociale des indépendants (SSI). 

Le régime des assimilés salariés

Vous êtes assimilé salariés, si en tant que freelance, vous êtes rémunéré en tant que : 

  • président ou directeur général d’une SAS ou SASU ;
  • gérant minoritaire ou égalitaire d’une SARL ;
  • gérant non associé d’une EURL

Si vous correspondez à une des situations ci-dessus, vous êtes assimilé salarié, et donc, vous êtes affilié au régime général de la sécurité sociale

Bon à savoir : le régime des assimilés-salariés est plus protecteur que celui des travailleurs non salariés. En tant que dirigeant, vous disposez d’une protection similaire à celle d’un salarié, à l’exception des indemnités chômage. 

3) La validation des trimestres

Comme un salarié, le freelance doit valider des trimestres pour prétendre à toucher sa retraite. En tant que freelance, vous devez donc valider des trimestres qui servent à financer votre protection sociale d’entrepreneur. La validation des trimestres est directement liée à ton chiffre d’affaires.

La Caisse nationale d’assurance vieillesse est responsable de la gestion de leur régime de retraite, mais en tant que travailleurs non salariés, ils peuvent également opter pour une assurance vieillesse des professions libérales ou une caisse interprofessionnelle de prévoyance.

Le régime de retraite des professions libérales et des micro-entrepreneurs est également différent. Les cotisations obligatoires et les taux de calcul des droits varient selon les professions. Quant aux auto-entrepreneurs, ils ont la possibilité de cotiser à un régime de retraite complémentaire pour améliorer le montant de leur pension.

4) L’âge de la retraite

Les deux âges à retenir pour la retraite du freelance sont : 62 et 67. 

  • 62 ans pour l’âge minimum de départ à la retraite à condition d’avoir cotisé suffisamment (entre 167 et 172 trimestres en fonction de votre année de naissance) ; et 
  • 67 ans pour l’âge minimum de départ à la retraite, même si vous n’avez pas cotisé suffisamment. 

Vous pouvez calculer votre âge de départ à la retraite en ligne sur le site info-retraite.fr.

5) Une formation gratuite pour freelance

Si cet article vous a plu, sachez que LiveMentor a développé une formation entièrement gratuite pour freelance.

cours par mail gratuit freelance

Inscrivez-vous à la newsletter Boussole

La newsletter la plus suivie en France par les entrepreneurs – partagée toutes les semaines à plus de 200 000 porteurs de projet.