Comment Devenir Webdesigner en Freelance ? – Guide Complet
Avant les années 90, le terme « webdesigner » n’existait pas. En effet, ce n’est qu’avec l’émergence d’internet que le besoin de créer des sites esthétiquement plaisants s’est fait sentir.
Mais il a fallu attendre les premiers navigateurs web graphiques, comme Mosaic en 1993, pour que le rôle du webdesigner commence à prendre forme. Avant cela, les sites internet étaient principalement constitués de texte, et n’avaient pas la sophistication visuelle que nous connaissons aujourd’hui.
Le métier de webdesigner a donc évolué en même temps que l’informatique et la technologie, passant de simples concepteurs de pages internet à experts en expérience utilisateur et en design interactif.
Et bien qu’il soit dans la technique, le webdesigner détermine très souvent ses choix en fonction de la psychologie humaine. Il doit constamment se mettre à la place des internautes pour savoir comment agencer les informations ou placer les éléments sur la page, afin de créer une interface intuitive et attrayante.
Avant d’en dire plus sur ce métier hybride, commençons par le définir simplement.
Le webdesigner, ou la webdesigneuse, est un peu comme l’architecte et le décorateur d’intérieur des sites internet. Il ou elle conçoit l’apparence visuelle et l’ergonomie des sites. Il ou elle choisit les couleurs, la disposition des éléments (comme les menus, les boutons, les images), la typographie (les styles de texte) et tout ce qui rend un site engageant et facile à utiliser.
Voyons maintenant comment devenir ce designer à la fois technicien du web et fin psychologue.
Sommaire :
1) Combien gagne un webdesigner ?
2) Quelles sont ses principales missions ?
3) Quelles sont les compétences nécessaires pour devenir webdesigner ?
5) Comment lancer son activité de webdesigner ?
1) Combien gagne un webdesigner ?
Avant toute chose, donnons d’emblée la rémunération à laquelle vous pouvez prétendre pour ce métier.
Le salaire annuel moyen pour un webdesigner est de 33 650 euros. Ces chiffres sont basés sur 117 salaires publiés anonymement sur le site Glassdoor par des employés aux postes de webdesigner, en France.
Le Taux Journalier Moyen (TJM) pour un webdesigner freelance qui travaille en direct avec un client est de 329 euros, tandis qu’il est de 301 euros pour ceux passant par un intermédiaire (comme une agence ou une plateforme de freelances). Ces tarifs peuvent varier en fonction de l’expérience, avec des TJM allant de 175 euros pour les moins expérimentés (moins d’un an d’expérience) à 625 euros pour ceux qui ont plus de 15 ans d’expérience.
Nous mentionnons ces montants à titre indicatif. En effet, un indépendant à la possibilité d’augmenter ou de diminuer son chiffre d’affaires en fonction de sa capacité à trouver des clients et de la quantité de travail qu’il souhaite accomplir. Ensuite, il existe plusieurs stratégies, comme nous le verrons plus loin, qui permettent de fixer un tarif plus élevé.
Explorons d’abord le quotidien de ce métier du web.
2) Quelles sont les principales missions et responsabilités du webdesigner ?
Les tâches qui relèvent du webdesign sont les suivantes :
- Conception de l’identité visuelle et de la charte graphique : Le webdesigner crée l’identité visuelle d’un site ou d’une application mobile. Cela implique le choix des couleurs, des polices, et l’élaboration d’une charte graphique.
- Création de maquettes et prototypes : Avant le développement, le webdesigner conçoit des maquettes et des prototypes interactifs pour présenter l’aspect visuel et l’expérience utilisateur du projet. Cela permet de visualiser le produit final avant sa mise en œuvre technique.
- Collaboration avec le chef de projet et le directeur artistique : Le webdesigner travaille en étroite collaboration avec le chef de projet et le directeur artistique pour s’assurer que le design répond aux objectifs du projet et s’intègre bien dans la stratégie globale de communication.
- Utilisation de logiciels de design graphique : La maîtrise des outils tels que Photoshop, Illustrator, et InDesign est essentielle pour créer des graphismes, des illustrations, et des interfaces utilisateur attrayantes et fonctionnelles.
- Adaptation des designs pour différents supports : Le webdesigner doit s’assurer que les designs sont responsives, c’est-à-dire adaptés à une variété de dispositifs et de tailles d’écran, de l’ordinateur de bureau aux smartphones. D’après le Digital Report 2024 de l’agence We Are Social, 96,5 % des utilisateurs d’internet se connectent via leur smartphone.
- Intégration web et respect des standards : Bien que le webdesigner ne soit pas toujours un développeur, une compréhension des langages de base comme HTML et CSS est nécessaire pour collaborer efficacement avec l’équipe de développement et pour s’assurer que le design est techniquement réalisable.
- Veille technologique : Le webdesigner doit se tenir informé des dernières tendances et des meilleures pratiques pour l’expérience utilisateur (UX) et l’interface utilisateur (UI).
Dans quel secteur travaille le webdesigner ?
Nous l’avons mentionné dans d’autres fiches métiers : étant donné que l’immense majorité des entreprises souhaite être présente sur internet, un webdesigner ou une webdesigneuse pourra vraisemblablement travailler dans tout type d’industrie.
Et si vous ne savez pas quel secteur choisir, voici quelques suggestions :
- Agences de communication et de publicité : Dans ces agences, le webdesigner travaille souvent en étroite collaboration avec le chef de projet, le directeur artistique et l’équipe de développement pour créer des sites, des campagnes publicitaires en ligne et des supports de communication pour les clients de l’agence.
- Studios de design graphique : Ces studios se concentrent sur la création visuelle et offrent souvent des services de web design, de création de charte graphique, et de développement de l’identité visuelle pour divers clients.
- Entreprises de développement web : Le webdesigner peut travailler au sein d’équipes spécialisées dans la création de sites web, en apportant son expertise.
- Secteur de l’édition et des médias : Les maisons d’édition, les journaux, les magazines et les chaînes de télévision emploient des webdesigners pour concevoir et maintenir leurs sites web et leurs plateformes en ligne.
- Freelance : Beaucoup de webdesigners choisissent de travailler en tant qu’indépendants, offrant leurs services à des clients très variés ou en tant que consultants.
- Secteur de l’éducation et de la formation : Les institutions éducatives, y compris les universités et les écoles spécialisées, emploient des webdesigners pour concevoir des supports éducatifs en ligne, des sites web et des applications éducatives.
3) Quelles sont les compétences nécessaires pour devenir webdesigner ?
Un emploi nécessite une diversité de compétences spécialisées. Voyons précisément celles que vous devez acquérir pour pouvoir prétendre au poste de webdesigner ou webdesigneuse.
Les compétences professionnelles, ou hard skills :
- Maîtrise des logiciels de design graphique : La connaissance approfondie de logiciels tels que Photoshop, Illustrator, InDesign, mais aussi Sketch ou Figma est souvent requise pour créer des éléments graphiques et des illustrations de qualité. Un webdesigner peut aussi utiliser WordPress, Webflow ou une autre plateforme de gestion de contenu.
- Compétences en web design et multimédia : La capacité à concevoir des sites web esthétiquement plaisants et fonctionnels, en tenant compte de l’UX et l’UI.
- Connaissance en code : Bien que le webdesigner ne soit pas un développeur, une compréhension de base du HTML, CSS, et potentiellement du JavaScript, est souvent nécessaire pour communiquer efficacement avec l’équipe de développement et pour réaliser des intégrations simples.
- Compréhension de la charte graphique et de l’identité visuelle : Capacité à développer et à maintenir une cohérence visuelle qui reflète l’identité de la marque ou du projet.
- Connaissance en psychologie du consommateur : celle-ci permet au webdesigner de comprendre les motivations, les attentes et les comportements des utilisateurs lorsqu’ils naviguent sur un site. Cette compréhension approfondie aide à créer des interfaces qui répondent aux besoins spécifiques des utilisateurs et favorisent une expérience utilisateur positive.
Les compétences relationnelles, ou soft skills :
- Créativité et sens artistique : Capacité à générer des idées originales et à les traduire en designs visuels captivants.
- Communication et collaboration : Capacité à travailler efficacement en équipe. Un webdesigner devra par moments défendre ses choix et, à d’autres occasions, se montrer flexible.
- Gestion de projet : Compétences en organisation et en gestion du temps pour respecter les délais et coordonner différents aspects d’un projet.
- Résolution de problèmes : Capacité à identifier les défis créatifs et à proposer des solutions créatives et fonctionnelles.
4) Comment se former pour devenir webdesigner ?
Pour cultiver le bouquet de compétences que nous venons d’évoquer, il y a plusieurs cycles d’études possibles.
Vous n’avez pas impérativement besoin d’avoir un diplôme reconnu par l’État, surtout si vous souhaitez être travailleur indépendant. Si vous disposez d’un portfolio qui témoigne de votre savoir-faire, vos clients ne vous demanderont pas votre C.V.
Diplôme et cursus académique :
- Niveau Bac : Un diplôme de niveau bac, tel qu’un Bac professionnel en métiers du multimédia et de l’internet, peut constituer une base solide.
- BTS design graphique : Ce BTS offre une formation complète, incluant la mise en page et la création d’identités visuelles.
- Licence professionnelle métiers du numérique : Ces licences, souvent spécialisées, peuvent offrir une formation plus ciblée dans des domaines spécifiques du web design.
- Écoles spécialisées : De nombreuses écoles privées offrent des formations spécialisées en web design, en communication multimédia, ou en arts appliqués. L’intérêt d’une école de graphisme, par exemple, est non seulement l’enseignement d’une base théorique solide, mais aussi souvent la réalisation de pratiques, permettant aux étudiants de construire un portfolio professionnel avant même d’entrer sur le marché du travail.
Formation en autodidacte :
- Apprentissage en ligne : De nombreuses ressources en ligne, telles que des tutoriels, des cours en ligne, et des ateliers, sont disponibles pour ceux qui souhaitent apprendre de manière autonome.
- Pratique personnelle : Le développement de projets personnels et l’expérimentation avec différents outils et techniques peuvent également contribuer à développer les compétences nécessaires.
Stages en entreprise :
Effectuer des stages dans une agence de communication ou au sein d’une équipe de graphistes dans une entreprise offre une occasion de mettre en pratique les compétences acquises dans un environnement professionnel.
Vous pouvez également créer un site vitrine pour vous ou pour un membre de votre cercle proche pour vous faire la main.
5) Comment lancer votre activité de webdesigner ?
Une fois que vous êtes formé et que vous avez célébré cet accomplissement comme il se doit, la prochaine étape consiste à entrer sur le marché du travail. Si vous choisissez d’être freelance, vous devez alors trouver vos premières missions. Voici les principales étapes à suivre :
1. Créer un portfolio :
Si vous souhaitez présenter vos réalisations, vous pouvez aider vos futurs clients à visualiser ce que vous pouvez leur offrir avec un portfolio soigné qui met en avant vos talents. Au début, prenez des projets personnels. Votre site vitrine peut même faire l’objet d’une étude de cas.
2. Utiliser les réseaux sociaux :
Présentez votre travail sur les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn, Behance, ou Dribbble. Cela peut vous donner plus de visibilité.
Participez activement à des groupes et forums en ligne liés au métier de webdesigner pour réseauter et découvrir des opportunités. Par exemple, le forum Designer Hangout offre un espace de discussions en temps réel avec des UX designers du monde entier. L’accès est sur invitation, garantissant ainsi des échanges de haute qualité. Vous pouvez aussi vous rendre sur le subreddit “Reddit – r/web_design”, un lieu d’échange pour les webdesigners de tous niveaux.
3. Networking :
Participez à des événements locaux liés au domaine de l’informatique, du graphisme ou de la communication. Au fil des rencontres, vous pourrez vous retrouver face à un client potentiel.
4. Plateformes de mise en relation :
Inscrivez-vous sur des plateformes de freelances comme Malt ou Freelance.com où vous pouvez recevoir des offres d’emploi qui vous correspondent. Cela peut être un bon point de départ pour acquérir de l’expérience et des références.
6) Quelles sont les perspectives d’évolution ?
Visualisez votre activité d’indépendant comme une ascension avec plusieurs paliers. Une fois que vous avez obtenu vos premiers clients (là encore, n’oubliez pas de célébrer vos victoires), vous pouvez vous demander : comment franchir un nouveau cap. Voici plusieurs pistes à explorer :
1. Spécialisation et formation continue :
Spécialisez-vous dans des niches spécifiques du web design, comme le design d’interfaces pour applications mobiles ou le design pour e-commerce. Suivez des formations pour maîtriser les derniers outils et tendances, comme Photoshop ou Illustrator.
2. Marketing et visibilité en ligne :
Investissez dans le marketing de votre marque personnelle ou personal branding. Améliorez la visibilité de votre portfolio en ligne, optimisez votre site web pour les moteurs de recherche, ou soyez actif sur les réseaux sociaux et les plateformes professionnelles.
Un conseil : concentrez-vous sur un aspect à chaque fois. Évitez de vous disperser et de vouloir tout faire en même temps. Par exemple, retravaillez votre portfolio pendant un mois, entre deux missions. Puis, le mois suivant, voyez quelles actions mettre en place pour augmenter la visibilité de votre site.
3. Proposer des formations et des ateliers en tant que webdesigner :
Utilisez votre expertise pour offrir des formations ou des ateliers en web design, en utilisation de logiciels de design, ou en création de sites web. Si vous aimez enseigner, cela peut être une source de revenus supplémentaire tout en renforçant votre réputation.
4. Création de contenus numériques :
Élargissez votre offre en incluant la création de contenus numériques tels que des vidéos, des animations, ou des infographies.
Avec le développement des plateformes comme YouTube ou TikTok, c’est une offre tout à fait pertinente.
Conclusion :
Pour finir, que vous choisissiez le CDI ou la voie du freelancing, nous n’avons pas toujours conscience du fait que dans le monde professionnel, il faut savoir se vendre. Que ce soit pendant un entretien d’embauche, pour négocier ses tarifs, une augmentation de salaire ou même pour présenter une idée à une cheffe ou un chef de projet, ce savoir-faire vous servira tout au long de votre carrière.
Mais attention, la vente ne consiste pas à dérouler un argumentaire long et compliqué. L’écoute est bien plus importante. Vous avez probablement des aptitudes insoupçonnées pour mettre en valeur votre travail, vos talents et vos idées.
Et si vous en doutez, nous avons conçu une formation complète détaillant des techniques de vente pour vous aider à trouver des clients. Elle comprend des cours en vidéo et un accompagnement personnalisé d’un mentor prêt à révéler le potentiel qui sommeille en vous. Nous avons déjà permis à plus de 24 000 entrepreneurs de faire décoller leur projet. Vous pourriez bien être le prochain.
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