Comment lancer son commerce de proximité ?

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Julie Boero

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Lancer un commerce de proximité est un projet qui vous intéresse ? Que vous envisagiez d’ouvrir un commerce de bouche, de services ou même spécialisé, voici la marche à suivre !

Les 8 infos clés de cet article 

  • L’ouverture d’un commerce de proximité nécessite un certain engagement et une trésorerie relativement importante. 
  • Avant de sauter le pas, prévoyez dans votre budget le coût de formalités, d’installation, ainsi que les dépenses suite à l’ouverture. 
  • Prêt à taux zéro, ACRE, Oseo, subvention de Bpifrance, crédit solidaire… Renseignez-vous sur les aides financières existantes pour soutenir votre beau projet.
  • En tant que futur ou ou nouveau commerçant, l’étude de marché et le business plan sont des étapes indispensables.
  • À vous de choisir entre la franchise ou l’indépendance. Moins de contraintes, certes, mais plus de responsabilités !
  • Que ce soit pour de l’achat ou de la location, optez pour un emplacement stratégique.
  • Côté déco et équipements, laissez parler votre personnalité et/ou votre projet !
  • Pour lancer un commerce physique, les statuts de la SASU et de l’EURL sont souvent les plus adaptés.

Face aux géants du e-commerce, les commerces de proximité redoutent parfois de perdre du terrain. Pourtant, force est de constater que les Français restent attachés aux enseignes physiques, quel que soit le produit ou le service proposé. Le caractère proche et accessible des commerces de proximité constitue une vraie valeur ajoutée, en comparaison du commerce en ligne. Vous avez le projet d’ouvrir un commerce physique ? Voici toutes les démarches pour apprendre à lancer son commerce de proximité, le budget à prévoir, ainsi que les aides disponibles. De quoi vous lancer sereinement 😉

Bonne lecture !

1. Le plan d’action complet pour ouvrir un commerce de proximité

Ouvrir un commerce de proximité physique demande un engagement significatif, ainsi que des ressources financières relativement conséquentes. Pour vous aider à minimiser les risques, nous vous avons concocté un parcours structuré en 5 étapes. Suivez le guide !

Étape 1 : Réaliser une étude de marché et un business plan

En tant que futur commerçant, cette étape est absolument indispensable. Alors que l’étude de marché valide le potentiel du projet, le business plan structure sa mise en œuvre et son développement futur. Rassemblez des informations sur les points suivants :

  • L’état général du marché : est-il plutôt porteur ou « encombré » ?
  • La concurrence directe : qui sont les principaux acteurs implantés autour du lieu où vous envisagez de vous installer ?
  • La concurrence étendue : quelles sont les enseignes les plus connues dans votre secteur ?
  • Votre proposition : en quoi vous différenciez-vous des autres commerces de proximité et de vos concurrents en général ?
  • Le type de commerce : votre zone est-elle principalement occupée par des commerces indépendants ou des franchises ?
  • Les prix des articles : quel est le prix moyen des produits que vous souhaitez vendre, et comment se positionnent-ils par rapport aux concurrents ?
  • La zone de chalandise : jusqu’où s’étend-elle et comment pouvez-vous en maximiser l’exploitation ?

Étape 2 : Choisir le bon statut

En optant pour l’ouverture d’un commerce indépendant, vous avez la liberté de créer votre concept de A à Z. Cette alternative présente toutefois des risques financiers. En rejoignant une franchise, vous vous conformez aux directives établies, mais profitez de la notoriété et de l’accompagnement d’une grande enseigne. À vous de peser le pour et le contre !

Étape 3 : Dénicher le meilleur emplacement et le local le plus adapté

Le choix de l’emplacement des locaux n’est pas à négliger, puisqu’il influence directement votre chiffre d’affaires. Que ce soit pour de l’achat ou de la location, il est indispensable de choisir un lieu stratégique, tout en veillant à garantir une sécurité financière.

Dans une petite commune, installez-vous de préférence dans une zone très fréquentée, comme le centre-ville. Dans une grande ville, un quartier populaire serait plus approprié. Un espace plus restreint pourrait convenir pour l’installation d’un bar ou d’un petit café intimiste, tandis qu’une supérette nécessiterait un espace plus grand pour l’aménagement des rayonnages.

Étape 4 : Équiper son commerce de proximité

Côté équipements, ne négligez pas la qualité des matériaux afin qu’ils durent dans le temps et de vous éviter des réparations ou des remplacements trop fréquents. Il va s’en dire que vos équipements doivent refléter votre personnalité et/ou votre concept ! Si vous ouvrez un magasin alimentaire, un bar ou même une librairie, choisissez les matériaux et vos éléments de décoration en tenant compte de l’atmosphère que vous souhaitez créer. Au même titre, vos équipements jouent un rôle dans le renforcement de votre image de marque.

Étape 5 : Sélectionner le bon statut juridique pour son commerce de proximité

Dernière étape et pas des moindres : choisir la forme juridique de son projet. La micro-entreprise permet une création d’entreprise rapide et simple, et peut facilement évoluer vers une structure sociétaire si nécessaire. Afin de garder le statut d’auto-entrepreneur, attention néanmoins à ne pas dépasser un certain plafond de chiffre d’affaires. Ce régime est souvent choisi pour tester et valider une idée d’entreprise. Pour lancer son commerce de proximité, les statuts de la SASU et de l’EURL sont généralement plus adaptés.

Faire venir – et revenir – les clients dans votre boutique est le nerf de la guerre pour tout chef d’entreprise souhaitant vivre durablement de son activité. Que vous soyez récemment installé ou non, que diriez-vous de rejoindre la communauté des commerçants qui prospèrent ? Laissez-vous tenter par notre accompagnement personnalisé pour développer votre boutique !

2. Quel budget pour ouvrir un petit commerce ?

jeunes associés planifiant le budget pour ouvrir un commerce de proximité

Avant d’ouvrir un commerce, il est crucial d’estimer avec le plus de précision possible vos futures dépenses courantes. Notez que ces coûts diffèrent selon le secteur, mais également la nature de votre commerce.

Quel est le coût des formalités de création d’un commerce de proximité ?

Les activités strictement commerciales nécessitent une immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour une somme dérisoire. Les activités artisanales (ou mixtes commerciales et artisanales), quant à elles, requièrent une immatriculation au Répertoire des métiers (RM), entraînant un coût supplémentaire d’environ 150 €

Pour les sociétés, prévoyez également :

  • La publication d’une annonce dans un journal d’annonces légales (entre 150 € et 250 €),
  • Le dépôt du capital social,
  • Les frais de rédaction des statuts, si vous faites appel à un professionnel (entre 500 € et 1000 € en moyenne).

Combien coûte l’installation d’un commerce de proximité ?

De son côté, le coût de l’installation dépend de plusieurs facteurs :

  • L’emplacement, qui influence le droit au bail et le montant du loyer,
  • La surface du local, qui impacte également le loyer,
  • L’acquisition éventuelle d’un fonds de commerce ou de locaux,
  • Le type de bail commercial,
  • Les travaux requis pour lancer son commerce de proximité,
  • Le matériel nécessaire à l’activité,
  • L’aménagement intérieur et extérieur,
  • Les frais administratifs,
  • Les coûts relatifs à l’informatique et aux systèmes de sécurité,
  • L’achat éventuel d’un véhicule,
  • Le stock de départ, etc.

Tous ces éléments constituent les besoins initiaux et nécessitent une estimation précise. N’hésitez pas à visiter plusieurs locaux commerciaux et à multiplier les demandes de devis. Renseignez-vous aussi sur les montants des droits d’entrée ou des droits au bail dans votre secteur. Pour un point de vente en centre-ville, les besoins de démarrage peuvent aller de 20 000 € à plus de 500 000 €.

Quelles dépenses prévoir suite à l’ouverture d’un nouveau commerce ?

Une fois votre commerce ouvert, reste à anticiper les dépenses récurrentes, telles que : 

  • Le réapprovisionnement du stock,
  • Le loyer,
  • L’entretien et les réparations courantes,
  • La rémunération des employés,
  • Les frais fixes (assurance, internet, abonnements, frais postaux),
  • Les frais financiers (frais bancaires, intérêts d’emprunt),
  • Les impôts et taxes,
  • Les redevances, comme la SACEM pour la diffusion de musique,
  • Les frais de déplacement,
  • Les honoraires des sous-traitants, notamment l’expert-comptable,
  • Les coûts de communication et autres frais marketing, etc.

Ces charges doivent être obligatoirement évaluées avant de lancer son commerce de proximité. Prévoyez également une trésorerie de sécurité pour le démarrage, allant de 4 000 € à 20 000 €, selon le type de commerce que vous ouvrez. N’oubliez pas de déterminer votre besoin en fonds de roulement.

3. Les aides pour ouvrir un commerce de proximité 

homme propriétaire d’une boutique de cadeaux

Pour mener à bien votre projet entrepreneurial, détenir un capital de départ est bien souvent indispensable. De nombreuses aides financières sont heureusement disponibles pour vous accompagner et vous soutenir dans la création de votre entreprise.

Le prêt à taux zéro et sans garantie NACRE

Avez-vous déjà entendu parler du programme NACRE (Nouvel Accompagnement à la Création ou à la Reprise d’Entreprise) ? Lancée en 2009, cette initiative publique a été créée pour favoriser la création d’entreprise. Depuis 2017, les conditions d’éligibilité et les modalités sont fixées selon la localisation de votre point de vente. Chaque région propose ainsi son propre dispositif d’accompagnement pour la création d’entreprise, qui inclut :

  • L’accompagnement dans le choix de la forme juridique de l’entreprise,
  • La mise en place d’une stratégie commerciale,
  • L’élaboration d’une étude de marché et d’un business plan,
  • L’aide aux financements,
  • La structuration financière.

Les bénéficiaires du programme NACRE diffèrent selon les régions, mais concernent le plus souvent :

  • Les demandeurs d’emploi,
  • Les personnes en situation de handicap,
  • Les bénéficiaires de minima sociaux,
  • Les femmes, jeunes, étudiants et seniors souhaitant entreprendre,
  • Les porteurs de projets d’entreprise sociale et solidaire.

L’ARCE : l’aide de Pôle emploi

Fournie par Pôle emploi, l’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise) vous invite à convertir vos allocations chômage en un capital, versé en deux paiements. 

Depuis le 1er juillet 2023, l’ARCE correspond à 60 % des droits à l’ARE restants au début de l’activité, contre 45 % auparavant. Pour les allocataires dont le contrat de travail a pris fin avant cette date, le taux de l’ARCE reste à 45 %.

Cette aide pour lancer son commerce de proximité est destinée aux demandeurs d’emploi qui bénéficient de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), et qui créent ou reprennent une entreprise après la fin de leur contrat de travail. Elle s’applique également à ceux qui, durant leur préavis, congé de reclassement ou congé de mobilité, commencent les démarches de création ou de reprise d’une entreprise, mais finalisent le projet après la fin de leur contrat.

Les aides Oseo

Oséo, établissement public dédié au soutien de l’innovation et de la croissance des PME, propose différentes aides financières sous forme de subventions, avances, prêts à taux zéro ou garanties :

  • Cofinancement : Oséo prête une partie des fonds demandés pour soutenir les investissements.
  • Garantie : si une entreprise présente des difficultés à obtenir un crédit bancaire, Oséo garantit une partie de l’emprunt auprès des banques.

L’aide à la création d’entreprise pour les personnes handicapées

Cette aide, dispensée par l’Agefiph, est destinée aux personnes en situation de handicap sans emploi, qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise. Elle se compose d’une subvention forfaitaire de 6 300 €, destinée à couvrir les frais de démarrage de l’entreprise. Un apport personnel minimum de 1 200 € est nécessaire pour en bénéficier.

Le crédit solidaire

Le crédit solidaire soutient la création d’entreprise, notamment chez les personnes en difficulté ou en reconversion professionnelle. Ce crédit peut être obtenu auprès de :

  • L’Association pour le Droit à l’Initiative Économique (ADIE), qui propose des microcrédits jusqu’à 12 000 €, avec une durée de remboursement de 6 à 48 mois. L’ADIE offre également un accompagnement gratuit pour la création d’entreprise, incluant la possibilité de demander un microcrédit et un prêt d’honneur à 0 %.
  • La Société Coopérative de Finances Solidaires (NEF), qui accorde des crédits pour des projets à vocation écologique, sociale ou culturelle, allant de 5 000 à 75 000 €, sur une période de 2 à 15 ans.

Subvention innovante de Bpifrance

Enfin, pour les projets d’innovation créative, artistique ou culturelle en phase de maturation ou de faisabilité, Bpifrance propose une subvention destinée aux PME et aux entreprises de moins de 2 000 salariés. Cette aide pour lancer son commerce de proximité sert plus précisément à financer les dépenses liées à la validation du projet (études d’évaluation, analyse du potentiel, étude de faisabilité, recherche de partenaires, etc.). La subvention peut atteindre jusqu’à 50 000 €, avec un taux de financement pouvant aller jusqu’à 70 %, selon le type d’entreprise.

Conclusion

Il ne vous reste plus qu’à vous lancer et à profiter pleinement de votre aventure d’entrepreneur-commerçant ! Vous êtes déjà ou bientôt à la tête d’une boutique physique ? Chez LiveMentor, nous proposons une formation spéciale commerce de proximité

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