L’alignement, première étape de La Méthode LiveMentor.
Louis •
Certains le savent, j’ai écrit un livre intitulé “La Méthode LiveMentor” et le travail sur l’alignement est la première de ses 12 étapes. Je vais partager avec vous quelques extraits pour aborder ce sujet crucial.
Il y a quelques mois, j’ai fait la rencontre de Marion.
Marion a 32 ans, habite à Paris, et travaille dans le département Ressources Humaines d’une très grande entreprise.
Son travail est confortable, elle apprécie ses collègues et gagne bien sa vie. En 2019, elle obtient une promotion qui lui donne la possibilité de gérer une équipe de 3 personnes.
Ses amis ne tardent pas à la féliciter. Sa famille est également très heureuse de cette “super évolution de carrière”.
Mais Marion n’est pas aussi enthousiaste qu’elle l’aimerait.
Oui, elle est fière d’être récompensée et reconnue pour son travail.
Mais au fond d’elle, quelque chose ne tourne pas rond. Elle se sent malheureuse dans ce poste.
Qu’est-ce que l’alignement de soi ?
Depuis plusieurs années, elle voit un schéma se répéter. À son retour de vacances, en septembre, elle est triste. Elle passe des heures, en cachette à son travail, à visionner ses photos de vacances.
En janvier, elle ne pense qu’à une chose : programmer ses 5 semaines de congés. Ou plutôt, ses “5 semaines de respiration”.
À chaque dîner de famille, sa mère lui demande ce qui ne va pas.
“Sa fille traîne des pieds devant un « bon CDI » avec une augmentation de salaire régulière et la sécurité de l’emploi. Quel est le problème ?”
Au fond, Marion ne déteste pas sa situation. Elle sait qu’elle est enviable sous de nombreux aspects.
Mais dès qu’elle entend ses amis parler de leur projet d’entreprise, elle a l’impression de passer à côté de quelque chose. L’impression d’être laissée de côté avec un job qui ne la fait pas rêver.
Marion ne veut pas se laisser abattre pour autant.
L’horloge tourne, mais à 32 ans, il lui reste encore du temps. Elle effectue donc le fameux bilan de compétences en vue d’une possible reconversion.
Problème : elle ressort de cette session avec davantage de questions que de réponses.
- Dans quel domaine est-ce que je suis légitime ?
- Qu’ai-je vraiment envie de faire ?
- Quels sont les métiers qui m’intéressent ?
- Qu’est-ce qui compte le plus dans mon travail ? Le salaire ? Les responsabilités ? La liberté ? La passion ?
- Si je devais créer une entreprise, à quoi cela ressemblerait ?
L’histoire de Marion est tout sauf un cas isolé.
En prenant du recul, on peut comparer son blocage à celui de toute personne qui se retrouve, durant plusieurs années consécutives, à souffrir du même problème sans réussir à réagir :
- Le blocage d’un freelance qui n’ose pas recruter. Et se retrouve épuisé tous les mois, depuis plusieurs années, par son rythme de travail, sans parvenir à prendre le moindre temps de repos.
- Le blocage du fondateur d’une start-up qui n’ose pas fermer sa boîte par peur de renvoyer une mauvaise image. Alors qu’il ne croit plus à la réussite de son projet depuis longtemps.
- Le blocage d’un salarié qui passe d’un job à l’autre, sans grande passion. Par peur de s’interroger sur ce qu’il veut vraiment faire.
Ces situations cachent une problématique commune : le manque d’alignement.
Et c’est un sujet qui me touche particulièrement. Des histoires comme celles de Marion je pourrais vous en raconter des centaines. Patricia Louisor-Brosset en parle aussi dans le premier épisode du podcast de La Méthode LiveMentor.
Voici comment aider à Marion, et tous les autres, à surmonter ce blocage.
Comment aider Marion à trouver son alignement ?
À ce stade, Marion n’a pas besoin de conseils en marketing.
Elle n’a pas non plus besoin d’apprendre les ficelles du e-commerce ou à créer un site grâce à WordPress.
Pour aider Marion, il faut partir de la base : son alignement.
Dans la pédagogie LiveMentor, nous essayons de distinguer l’alignement relatif à ce que nous faisons et l’alignement par rapport à qui nous sommes :
- Dans le premier cas, il s’agit de l’alignement entre les paroles d’un porteur de projet et ses actes, entre les objectifs de l’entrepreneur et ses réalisations ou encore entre ses moyens financiers et ses dépenses.
- Dans le second cas, il s’agit de l’alignement entre les valeurs de l’individu et son comportement, entre ses sentiments et ce qu’il montre (ou pas) de ces sentiments, entre ce en quoi il croit et ce qu’il applique, entre ce qui le passionne et ce à quoi il consacre son temps.
Lors de notre rencontre, Marion m’a avoué ne s’être jamais posée la question de ce qu’elle souhaite réellement faire dans sa vie.
Elle a fait ses choix en fonction de ce qu’on lui recommandait et ce qui semblait être “bien” aux yeux de sa famille ou de son entourage.
Marion se trouve donc dans le second cas. Elle souffre parce qu’elle ne ressent aucun alignement entre ses valeurs et ses actes.
Elle est arrivée à un point de saturation. Le décalage est trop important et la rend malheureuse.
Marion me confesse également avoir essayé de lancer un projet de chaîne Youtube, il y a quelques années, à côté de son job.
Mais elle m’explique que cela l’a encore plus déprimée : elle avait l’impression de ne rien faire correctement. Elle se comparait sans cesse aux autres femmes entrepreneures et modèles de réussite.
Elle avait le sentiment de ne jamais aller assez vite.
Et puis, “ce n’est pas une vie de passer son temps à travailler sur un projet annexe, en plus de son travail, le soir et les week-ends”.
Voici des solutions, que je détaille dans le livre, pour aider Marion :
Oser affirmer son désalignement
Affirmer son désalignement est la toute première étape, le premier pas qui va aider Marion.
Il est indispensable de verbaliser le problème pour lui donner une réalité et savoir le regarder en face – difficile de combattre un ennemi dont on n’a pas ou peu conscience.
En se mentant à elle-même et en cherchant à se rassurer, Marion nie la réalité de son quotidien.
Prendre pleinement la mesure de ses envies profondes est donc un prérequis essentiel avant d’entreprendre toute action concrète.
“Oui, je ne suis pas heureuse dans ce métier, et je vais en changer, c’est mon plan. Je ne sais pas encore exactement comment faire, mais je vais trouver des solutions. Je ne suis pas plus bête que les autres qui réussissent !”
Cette affirmation est difficile à sortir. Mais elle fait un bien fou.
Elle marque le début d’une transformation.
Se détacher des versions idéales de la réussite qu’on nous bombarde partout
Marion est également bloquée car elle a le sentiment de devoir coller à un certain idéal, une certaine représentation de l’épanouissement personnel et professionnel qu’elle ne parvient pas à concrétiser. Et Marion se sent nulle.
Nulle, parce qu’elle n’a pas une vision claire de son projet et qu’elle a l’impression qu’il faut être parfait à tous les niveaux.
La réalité est tout autre : les choses prennent du temps. Ce sont ceux qui osent faire le premier pas, le premier petit pas, qui peuvent se retourner des dizaines d’années plus tard en étant impressionnés par le chemin qu’ils ont parcouru.
Il existe également une infinité de façons de développer une entreprise, propres à chacun et ses envies.
L’affirmation, le détachement et la mise en oeuvre d’une dynamique ne sont pas des étapes aisées. C’est pour cela par exemple, que chez LiveMentor nous proposons un appel gratuit avec un conseiller LiveMentor. 15 à 30 minutes au téléphone ensemble pour faire le point sur votre projet et vous aider.
Le piège : rester focalisé sur les coûts irrécupérables.
Nous constatons chaque jour que les entrepreneurs qui travaillent sur leur alignement font rapidement face à un mur : celui des “coûts irrécupérables”.
Il s’agit des coûts qui ont déjà été payés définitivement : ils ne sont ni remboursables, ni récupérables par un autre moyen.
C’est l’exemple du diplômé de médecine qui se dit qu’il n’a quand même pas fait dix ans
d’études pour rien et reste à l’hôpital, même s’il ne supporte plus ce métier.
C’est l’exemple du directeur financier qui vient enfin, après plusieurs années de travail, d’acharnement et de patience, de rejoindre le comité de direction d’une entreprise et y demeure, alors qu’il arrive en réunion la boule au ventre.
“J’ai passé 10 années à travailler dans ce secteur, je ne vais quand même pas tout mettre à la poubelle !”
Les coûts irrécupérables sont très vicieux et peuvent nous paralyser.
Ils nous donnent le sentiment que nos actions futures sont forcément déterminées par ce que l’on a déjà fait.
Pour sortir de cette réflexion toxique, la clef est de se libérer du passé pour se tourner vers l’avenir.
Ne plus voir son passé comme un coût ou un fardeau, mais comme un investissement. Se demander ce que l’on peut réutiliser pour avancer et se réinventer
Sachez-le : même si vous ne poursuivez pas dans la voie spécifique pour laquelle vous aviez engagé du temps et de l’énergie, ce que vous avez acquis l’est définitivement et vous resservira toujours d’une manière ou d’une autre – souvent lorsqu’on s’y attend le moins.
Concentrez-vous sur la question : « Qu’est-ce que j’ai envie d’apprendre aujourd’hui ? »
Si vous ressentez le besoin de travailler sur votre alignement, nous détaillons des exercices très concrets dans le livre LiveMentor pour aller plus loin :
- Les questions à se poser pour trouver un projet qui nous motive vraiment
- Un travail sur les 5 piliers qui constituent vos fondations afin de vous concentrer sur vos forces plutôt que vos faiblesses
La Méthode LiveMentor est disponible en librairie ainsi qu’à la FNAC.Vous avez également la possibilité de le commander en ligne, au format papier ou numérique, sur le site de la FNAC ou encore sur Amazon !
La semaine prochaine, je vous parle de la seconde étape, l’inspiration, si importante pour réunir l’énergie nécessaire pour faire décoller un projet.
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