Anne Alloin : créatrice de la marque Mayanna
Aujourd’hui on vous présente Anne. C’est suite à un voyage au Guatemala qu’elle décide de créer une association et une marque afin de faire connaitre l’artisanat des tisserandes mayas. Découvrez son histoire.
Présente-nous ton histoire Anne :
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Ton parcours :
Je m’appelle Anne et je dirais un parcours classique… non en fait pas du tout !
A l’âge de 15 ans, j’ai eu un heureux évènement non prévu qui a chamboulé mes études. J’ai passé mon bac par correspondance tout en élevant mon fils et en faisant mes premières expériences professionnelles.
A 19 ans, j’ai intégré une grande entreprise de transport dans laquelle j’ai évolué en interne et exercé différents métiers principalement à dominante technique. Je suis passionnée de voyage.
A 41 ans j’ai décidé de m’accorder une pause et de partir 2 mois au Guatemala seule avec mon sac à dos pour vivre de nouvelles expériences. C’est lors de ce voyage que j’ai rencontré des femmes incroyables qui tissent selon une méthode ancestral maya. Je suis tombée sous le charme de leur authenticité, de leur courage et de leur artisanat.
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Mon projet :
Mon projet vise à faire connaître l’artisanat des tisserandes mayas du Guatemala afin de contribuer au développement économique de leur activité issu d’un savoir-faire ancestral.
Pour cela j’ai créé Mayanna, une association et une marque d’accessoires entièrement fait-main par les artisanes mayas du Guatemala.
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Mes premières idées :
J’adore les cahiers tissés, j’en ai ramené plein de mon voyage. Je voulais en vendre sur un site e-commerce mais aussi sur des marchés artisanaux. Aujourd’hui je propose des accessoires tissés : pochettes, nœuds papillon, dans une boutique en
ligne. Je n’abandonne pas l’idée des cahiers, mais ce sera pour plus tard…
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Les démarches de création :
J’ai hésité entre le statut d’auto entrepreneur et le modèle associatif. Après avoir discuté avec des entrepreneures de différentes marques ethniques et éthiques, j’ai opté pour la création d’une association d’artisanat solidaire.
J’ai négocié un temps partiel avec mon employeur. Je partage donc mes semaines entre des missions d’audit et de conseil en tant que salariée et mon projet.
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Les difficultés rencontrées.
Il y en a plein… Avec la distance, tout devient compliqué. Sans compter le décalage horaire (8h). Je dirais qu’en premier lieu c’est la communication, ne serait-ce pour renouer le contact avec les tisserandes que j’avais rencontré lors de mon premier voyage…. Je n’avais qu’un compte Facebook auquel elles ont mis plusieurs mois à répondre car elles avaient suspendu leur abonnement tant la
situation du Covid avait nécessité de faire des économies.
J’ai finalement réussi à joindre une des filles des tisserandes. A savoir que l’espagnol n’est pas notre langue maternelle ni pour moi ni pour elles. En effet, leur langue officielle est le « tzutujil », une des 21 langues mayas recensés.
Pour l’approvisionnement, le transport coûte cher et j’ai vraiment eu du mal à comprendre comment fonctionnait les formalités douanières. J’ai même eu un colis bloqué car je n’avais pas demandé de numéro EORI à la douane…
Sinon j’ai rencontré une difficulté commune à tout entrepreneur : le doute. J’avais peur que mon projet ne tienne pas la route et qu’il n’intéresse personne.
Quel a été le déclic pour entrer dans le monde de l’entrepreneuriat ?
Cela s’est fait en plusieurs temps, il y a d’abord eu cette rencontre avec les femmes tisserandes. Je dirais qu’il y a eu une petite graine semée à ce moment-là. A mon retour en France, j’ai fait un bilan de compétences et c’est à ce moment que cette idée de projet a germé… et que je me suis autorisé à rêver. J’ai alors commencé à penser l’entreprenariat.
J’ai aussi beaucoup échangé avec d’autres entrepreneures qui avaient monté des projets similaires avec des artisans d’autres pays.
J’ai ensuite suivi différentes formations dont celle de Vasco de Gama avec Live Mentor. C’est à ce moment que mon projet a commencé à grandir et à devenir concret.
Comment as-tu vécu ton expérience Live Mentor ?
J’ai apprécié la grande liberté d’avancer à mon rythme (en conciliant mon activité salariée) et les rendez-vous avec le coach toutes les deux semaines. En fait cela m’a permis non seulement d’acquérir de nouvelles connaissances et compétences dans ce monde totalement inconnu pour moi mais aussi de garder une motivation à toute épreuve.
Durant cette formation, j’ai créé mon compte Instagram (sachant que je débutais de zéro). Les webinaires sur le sujet m’ont grandement aidé. J’ai aussi créé moi-même la boutique en ligne de Mayanna.
Quelles sont les prochaines étapes dans le développement de ton projet ?
Maintenant, il faut que j’accroisse la visibilité de Mayanna. Pour cela, je me suis inscrite à la formation Digital Marketing avec Live Mentor bien sûr… J’adore apprendre donc l’aventure continue.
Et puis, je prévois de retourner au Guatemala. J’aimerais apprendre à tisser moi-même pour mieux comprendre la technique et pouvoir en parler plus facilement. Et puis, je souhaiterais concevoir de nouvelles créations avec les tisserandes ! Rien ne vaut les expériences en direct.
Si tu devais recommencer à zéro demain, que changerais-tu ?
Je suis une partisane que toute expérience est bonne à vivre et que les erreurs font partie de l’apprentissage. Alors oui, il y a eu des difficultés, des couacs, peut-être aurais-je pu faire autrement mais ce chemin est le mien et celui de mon projet donc je confirme je ne changerais rien.
Un conseil pour les personnes qui veulent se lancer ?
Il y en a plusieurs, ce sont plutôt des mantras. Si tu as une idée, un projet qui te fait vibrer alors suis ton intuition et fonce. Mets tes peurs de côté (et il y en a toujours).
Je dirais aussi qu’il est important d’avancer par petits pas. Et puis « Ne cesse jamais d’apprendre » et « fais-toi accompagner quand c’est nécessaire, par un coach, un autre entrepreneur qui est passé par là, ne reste pas seul… »
Pour aller plus loin…
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