Les vraies étapes du développement d’une entreprise.
Louis •
Nous en avons assez d’entendre tout et n’importe quoi sur le développement d’une entreprise.
Je n’ose plus ouvrir YouTube, tellement cette plateforme est pleine de discours culpabilisants de la part de clowns assis devant une piscine qui nous reprochent « d’avoir 30 ans et de ne toujours pas être millionnaire ».
Soyons sérieux. Il existe une autre voie, un autre message !
Il y a quelques mois, j’ai rejoint mon amie Marjolaine Grondin, fondatrice de Jam (le premier chatbot français) à New York. Marjolaine enchaînait alors les rendez-vous avec des groupes de presse américains tandis que je mangeais des bagels dans Central Park.
Migrer aux Etats-Unis.
C’est peut-être la prochaine étape des aventures de Marjolaine… !
Quelle évolution depuis notre rencontre il y a 6 ans.
À l’époque, nous étions tous les deux étudiants et insouciants. Marjolaine louait son appart’ sur AirBnB et vendait certains de ses meubles pour ne pas être à découvert. J’avais décidé pour ma part de revenir habiter chez ma maman, à 24 ans.
Tout est raconté dans cette interview vidéo lors d’une conférence LiveMentor.
C’est en observant des projets comme celui de Marjolaine, que j’ai consolidé une pédagogie de l’entrepreneuriat autour de 12 étapes.
J’avais laissé échapper pour la première fois dans le podcast avec Pauline Laigneau mon envie de résumer ces 12 étapes dans un livre… désormais publié sous le nom de La Méthode LiveMentor !
Essayons d’appliquer les 3 premières étapes, au cas d’un formateur, coach, infopreneur, etc…
ÉTAPE 1 : le décalage entre mes valeurs et mon quotidien.
Et oui, c’est une étape très différente du conseil classique : il faut faire un business plan.
Non, non, non. De mon expérience, celui qui commence son chemin sur Excel le finira au tribunal de commerce.
La première étape d’un parcours entrepreneurial est de trouver une motivation incassable.
Cela passe par un exercice, rare en école de commerce, et pourtant essentiel : l’introspection.
Qu’est-ce qui me dérange dans mon quotidien ? À quoi j’aspire ?
- Plus de liberté ? Pourquoi pas se lancer en freelance !
- À changer la vie de mon petit village ? Pourquoi pas monter un commerce local !
- À faire connaître la mode éthique à un maximum de personnes ? Pourquoi pas lancer un blog sur le sujet !
Chaque année, des dizaines de milliers de projets ne se lancent pas, car nous n’osons pas nous confronter à cette étape 1. Elle n’est pas si difficile pourtant… à condition d’oser se les poser ces questions !
J’appelle encore une fois l’Education Nationale à contacter LiveMentor. On est ravis de participer à tous les séminaires ayant pour objectif de trouver des solutions au désarroi des jeunes qui se sentent perdus.
Il ne faut pas s’étonner que l’étape 1 fasse peur : nous n’avons pas l’habitude de nous demander ce que l’on veut vraiment.
Si nous prenons l’exemple d’un formateur, cette première étape va souvent exprimer une recherche de sens dans le quotidien :
« J’en ai marre de faire un métier où il n’y a que les chiffres qui comptent, j’ai envie de transmettre mon savoir sur un sujet précis, j’aime expliquer et décortiquer un problème, je suis d’un naturel patient et j’aime me sentir utile ! »
Une fois surmontée, cette étape 1 donne une impulsion colossale ! J’en ressors avec l’envie de soulever des montagnes, car je sais ce que je veux, et ce dont je ne veux plus entendre parler. Je me sens aligné avec mes valeurs.
ÉTAPE 2 : l’inspiration.
La deuxième étape, c’est l’inspiration.
Je vais à la rencontre de personnes qui ont vécu le même décalage entre valeurs et quotidien. Je veux leur parler, je veux échanger, je veux comprendre. Je veux savoir que je ne suis pas seul, fou dans ma caverne !
Quel que soit le type de projet, nous sommes en réalité nombreux. Si mon projet touche au commerce local par exemple, je peux aller voir des commerçants et des projets innovants, comme La Ruche Qui Dit Oui.
Si nous prenons l’exemple d’un formateur, l’inspiration va consister à aller à la rencontre d’autres formateurs. Mais attention : on peut vite tomber sur les mauvaises inspirations ! Peut-être plus dans le monde des formations pour entrepreneurs, qu’ailleurs…
Je me souviens ne pas avoir apprécié mes premiers échanges avec le monde français des « business coachs ». Quelque chose n’allait pas. Tout tournait toujours autour de l’argent. Était-ce vraiment le bon modèle pour motiver une génération d’entrepreneurs ?
Je suis allé chercher mon inspiration ailleurs, en rencontrant notamment à plusieurs reprises François Taddéi, directeur du CRI, Centre de recherches interdisciplinaires à Paris, dont je vous recommande fortement les conférences TedX.
Posons-nous les questions suivantes pour trouver la bonne inspiration : est-ce que ce projet est le bon modèle pour moi ? Est-ce que je suis aligné avec les valeurs de cet entrepreneur ?
Cette étape d’inspiration sert beaucoup à préparer l’étape 3…
ÉTAPE 3 : l’affirmation.
J’adore ce moment de l’affirmation.
Il m’a fallu 1 an pour passer de l’étape 2 à l’étape 3 pour LiveMentor…
L’affirmation, c’est quoi ?
L’affirmation, c’est j’ose dire au monde que je lance un projet. J’ose affirmer publiquement mes envies. Je ne suis plus en train de me cacher, j’accomplis ce geste qui définit toute notre génération…
Oui, je mets à jour mon statut Facebook !
Et surtout, je commence à créer du contenu. J’écris mes premiers articles. Je prends la parole. Et j’ose le faire grâce à l’étape 2, car j’ai rencontré les bonnes personnes, ce sont des modèles qui m’inspirent.
Pour un formateur, le syndrome de l’imposteur bloque souvent cette troisième étape.
Suis-je assez légitime ?
Est-ce que je connais bien mon sujet ?
Oh mon dieu, je vais être ridicule, je ne suis pas un expert !
Des solutions existent pour cette étape 3, comme pour chaque étape.
Voici pour ces 3 premières étapes!
Cela vous parle ?
Et bien, lisez mon article sur l‘infopreneuriat, je vais vous expliquer la stratégie la plus importante derrière le développement de LiveMentor sur ces 3 dernières années.
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