Quand financer son projet avec de la dette ?
Louis •
Choisir la dette pour financer son projet est le mécanisme de financement le plus connu.
- D’un côté, un intermédiaire financier, souvent une banque, nous prête une certaine somme d’argent
- En échange, on s’engage à rembourser cette somme chaque mois, dans un certain délai, avec des intérêts en plus
C’est un mode de financement très répandu, qui ne concerne pas uniquement les entreprises.
Dans quels cas faut-il financer son activité avec de la dette ?
La dette est un mécanisme qui existe depuis très longtemps et qui correspond très bien aux activités “traditionnelles”.
Par traditionnel, je pense à :
- Des activités dont le modèle a déjà été éprouvé, et qui existent depuis de nombreuses années : un magasin de vêtements, un restaurant, un hôtel, un dentiste, un vétérinaire, un concessionnaire de voitures, etc.
- Des activités qui possèdent un modèle économique récurrent et prévisible dans le temps. Les banques s’intéressent à des modèles économiques stables.Exemple : si vous possédez un restaurant, vous gagnerez toujours de l’argent grâce aux clients qui paient pour un repas, même dans 10 ans.
Lorsque l’on lève une dette bancaire, on s’engage à la rembourser sur plusieurs années, généralement entre 5 et 20 ans.
Le banquier qui prête de l’argent va donc vouloir être certain que l’on sera en mesure de générer des revenus pendant cette période pour rembourser l’emprunt.
Il a besoin d’être rassuré et de savoir comment vous allez utiliser son emprunt pour développer votre activité.
On comprend donc pourquoi il est plus difficile de contracter un emprunt pour une activité en ligne : le banquier dispose de peu d’historique sur ce type d’activités et d’une moins bonne compréhension du modèle économique.
Mais ce n’est pas impossible – et l’histoire que je vais vous raconter le montre !
Endettées de 50 000€ pour financer une 1ère production de leur projet !
LiveMentor est très fier de compter parmi ses alumnis Claudette et Fanny, les deux fondatrices de FEMPO.
Leur succès est fulgurant : dès leur première année d’exercice, elles réalisent 1 million d’euros de chiffre d’affaires.
Leur premier financement ? Un prêt bancaire de 50 000 euros.
À l’époque, selon leur Business Plan, Fanny et Claudette ont besoin de fonds pour financer la première production de leurs culottes :
- Les matières premières coûtent plusieurs milliers d’euros. Fanny et Claudette font le choix de travailler avec des usines françaises et italiennes, qui demandent des volumes de commandes importants.
- Ces usines demandent d’avancer tous les frais avant même de commencer à produire. Elles font peu confiance aux nouvelles marques qui se lancent et sont très précautionneuses avec les impayés. Il faut donc avancer la trésorerie.
- Fanny et Claudette ont utilisé un astucieux système de pré-commande pour valider l’intérêt de leur communauté pour leurs culottes. Mais la trésorerie récoltée n’était pas suffisante pour financer toute la production.
- Dès le départ, elles rêvent en grand : elles veulent industrialiser au maximum le processus de fabrication afin d’être capable d’en vendre à grande échelle.
Elles disposent alors de deux options de financement :
- Le financement participatif : Ce moyen de financement est très utilisé pour les projets de marque de vêtements, mais Fanny et Claudette ne souhaitent pas y recourir. Elles ont déjà mis en place un système de préventes et elles souhaitent garder leur indépendance. Il ne faut pas oublier que le financement participatif implique des frais supplémentaires : entre le financement de la campagne (photos, visuels, etc) et la commission que récupère la plateforme de crowdfunding, cela peut se chiffrer à quelques milliers d’euros. Enfin, Fanny et Claudette avaient déjà construit leur communauté et savaient que leur produit plaisait énormément.
- La dette bancaire : une fois l’option du financement participatif écartée, il reste celle de la dette bancaire. Loin d’être évidente pour une entreprise en ligne et naissante comme FEMPO ! Elle choisissent donc de financer leur projet par la dette. Reste maintenant à trouver un banquier qui va leur faire confiance !
Comme prévu, contracter un emprunt bancaire est un vrai parcours du combattant !
Fanny et Claudette enchaînent les rendez-vous. Tout le monde trouve leur projet intéressant, mais un peu trop risqué. L’activité n’a pas suffisamment d’historique pour savoir si elles vont pouvoir rembourser l’emprunt.
Finalement, elles vont parvenir à inspirer la confiance d’un banquier qui va leur prêter 50 000 euros.
Claudette insiste : elle n’est pas tombée pas sur la bonne banque, elle est tombée sur le bon banquier.
Ce banquier suivait leur projet depuis plusieurs mois. Il aimait le concept, était ouvert aux startups et aux nouveaux modèles d’entreprises.
Surtout, il a vu le projet prendre forme au fil des mois. Fanny et Claudette lui montraient leurs prototypes. Il était impressionné par la communauté et l’impatience des futures clientes sur les réseaux sociaux.
Pour le banquier, le projet restait risqué. Mais il avait vu l’évolution et la progression des deux entrepreneures et a décidé de leur faire confiance.
Cet exemple montre à quel point les relations humaines sont importantes !
Même un prêt bancaire peut se débloquer grâce à la création d’un lien de confiance avec son interlocuteur. Fanny et Claudette ont su comprendre ce qu’il attendait pour le rassurer, le convaincre, et financer leur projet par la dette.
J’espère que cette histoire vous donne des idées,
Alexandre Dana et toute l’équipe LiveMentor
PS : Je vous donne rendez-vous ce lundi 22 juin à 8h dans votre boîte email. Nous allons vous présenter notre nouvelle formation sur la création d’entreprise pour aider tous les entrepreneurs à maîtriser leur trésorerie, à trouver de l’argent de plein de façons différentes pour financer un projet.
Commentaires