Comment investir dans l’immobilier et commencer à se construire un patrimoine ?
Vous songez à investir dans l’immobilier et à commencer à construire un patrimoine ?
Vous avez bien raison ! Investir dans la pierre fait partie des placements les plus sûrs.
C’est un investissement fiable et peu volatile avec une tendance à la hausse.
Voyez plutôt ce graphique montrant l’évolution des prix de l’immobilier dans le monde, et en France.
L’investissement immobilier a le vent en poupe actuellement. Malgré le contexte sanitaire, il y a eu plus d’un million de ventes immobilières entre mars 2020 et mars 2021.
Que ce soit pour :
- se constituer un patrimoine ;
- profiter d’un complément de revenu ;
- faire fructifier son épargne ;
- payer moins d’impôts…
… Il y a mille raisons d’investir dans l’immobilier.
Alors, forcément, cela vous tente bien.
Seul problème : vous êtes indépendant. Vous avez (peut-être) de bons revenus, mais vous ne pouvez pas garantir la stabilité de votre activité à votre banquier.
Et c’est vrai qu’il est plus difficile d’acheter dans l’immobilier si l’on ne détient pas le saint Graal de la vie active, le CDI.
Mais rassurez-vous, ce n’est pas impossible. Il suffit d’être bien préparé, et de ne pas se lancer à l’aveugle. C’est d’ailleurs ce que l’on veut vous apprendre dans notre formation finances personnelles.
En parlant d’investissement, nous avons d’autres articles à ce sujet, comme sur le crowdlending.
Ce guide complet a pour objectif de vous donner toutes les clés pour :
- calculer votre budget pour votre investissement immobilier ;
- identifier les villes où il fait bon investir ;
- décrocher un financement bancaire en tant qu’indépendant ;
- éviter les mauvaises surprises liées à votre achat immobilier ;
- et réussir votre projet d’investissement locatif ;
Bonne lecture !
Note : Bien entendu, ces conseils s’appliquent également à vous si vous êtes salarié !
Investir en immobilier : les préalables
À quel moment investir dans l’immobilier ?
Lorsque vos revenus sont stables.
Si vous êtes en CDI, la question ne se pose pas vraiment. Une fois votre période d’essai terminée, vous affichez une certaine stabilité. Il y a peu de raisons que votre rémunération évolue à la baisse.
Mais si vous êtes entrepreneur, c’est un peu plus compliqué. Vos revenus peuvent être changeants, surtout lorsque vous démarrez.
Dans ce cas, nous vous conseillons d’attendre que votre activité se stabilise avant de vous lancer dans l’investissement immobilier.
N’oubliez pas qu’un prêt vous engage sur le long terme et doit être remboursé. Tous les mois. Peu importent vos difficultés.
Puis-je vraiment investir dans l’immobilier en tant qu’entrepreneur ?
Bien sûr.
Mais vous aurez un peu moins de facilités qu’une personne en CDI.
Généralement, l’étape difficile est celle du crédit bancaire. Les banques sont plus réticentes à octroyer un prêt immobilier à un entrepreneur.
Pour autant, il existe des bonnes pratiques et astuces pour mettre toutes les chances de votre côté. Nous y consacrons justement un paragraphe entier dans ce guide.
Quel type de bien immobilier dois-je acheter ?
Bien neuf ou ancien ? Appartement ou maison ? Ou même place de parking…?
Tout dépend de votre budget et de votre projet !
Si vous avez un projet d’investissement locatif, vous n’allez pas avoir les mêmes critères que si vous achetez un bien pour y vivre.
Pour de la location, vous allez vous appuyer sur des critères très pratiques.
Par exemple, si vous louez à un étudiant, vous allez plutôt vous pencher vers des biens comme des studios, ou bien de grands appartements pour faire de la colocation.
Si vous souhaitez habiter dans votre bien immobilier, c’est d’autres critères, plus subjectifs, qui vont faire pencher la balance. Est-ce que je me sens bien dans ce logement ? Ai-je envie d’un jardin ? etc...
Dois-je absolument miser sur l’investissement locatif ?
C’est vrai que l’on entend beaucoup parler d’investissement locatif. Et pour cause, c’est une stratégie très rentable.
L’investissement locatif, c’est quoi ?
Il s’agit tout simplement d’acheter un bien pour le louer.
Si tout se passe bien, votre bien s’autofinance. Autrement dit, les loyers versés par votre locataire couvrent les mensualités de votre prêt. Et avec les bons montages fiscaux (nous en parlons à la fin de l’article), vous payez très peu d’impôts sur vos revenus fonciers.
Pour rappel, les revenus fonciers sont les revenus que vous tirez de la mise en location.
Pour autant, acheter un bien immobilier pour y vivre est aussi intéressant. En effet, tous les mois vous payez un loyer. Et malheureusement, c’est de l’argent perdu.
Alors, non, vous ne devez pas absolument miser sur l’investissement locatif. C’est à vous de voir quelle stratégie convient le mieux à votre situation et à vos envies.
Étape 1 : Calculer son budget pour votre investissement immobilier
Calculer sa capacité d’emprunt
Dans la très grande majorité des cas, vous ne payez pas votre bien immobilier cash. Vous allez contracter un crédit.
Pour calculer votre budget, il faut donc calculer votre capacité d’emprunt.
Pour cela, vous pouvez tout simplement poser la question à votre banque habituelle.
Votre conseiller se basera sur des critères très précis comme votre situation financière, votre âge et votre état de santé.
Un sujet épineux pour les indépendants, nous y revenons plus en détail dans un paragraphe dédié, un peu plus bas.
Sachez qu’il existe des simulateurs de prêt immobilier en ligne pour calculer votre capacité d’emprunt. Je vous recommande l’outil de simulation de Preto qui est très bien fait.
Admettons que vous gagniez 2 500 € net par mois, et que vous souhaitez rembourser au maximum 400 € tous les mois. Voici les possibilités d’emprunt qui s’offrent à vous :
Bien entendu, ce genre de simulation est toujours à prendre avec des pincettes, et rien ne vaut l’avis de votre banque. In fine, c’est elle qui finira par vous accorder, ou non, votre prêt.
Mais cela vous permet d’avoir une belle estimation de votre capacité d’emprunt.
Ne pas surestimer sa capacité de remboursement
L’un des principaux pièges, lorsque l’on calcule son budget, est de surestimer sa capacité de remboursement.
Bien sûr, il est envisageable de se serrer la ceinture, à court terme, sur quelques semaines voire quelques mois.
Mais est-ce vraiment réalisable sur plusieurs années ?
Rappelez-vous que la durée moyenne d’un prêt immobilier est de 20 ans. Vous n’allez pas pouvoir vous restreindre aussi longtemps.
Pensez bien que vos postes de dépenses et charges mensuelles sont amenés à évoluer dans le temps.
Par exemple, votre enfant entre en études supérieures, votre voiture tombe en panne et vous contractez un autre crédit pour en acheter une nouvelle…
Bref, la clé, c’est l’anticipation. Il faut toujours garder un filet de sécurité. Finalement, mieux vaut sous-estimer sa capacité de remboursement, que l’inverse !
Ce conseil vaut également si vous faites de l’investissement immobilier locatif.
Bien sûr, le must, c’est l’opération blanche. Votre bien s’autofinance : les loyers couvrent (ou dépassent !) l’intégralité des mensualités de votre prêt immobilier.
Par exemple, vous louez votre appartement 800 € et vous remboursez 800 € tous les mois.
Ici, vous pouvez vous dire : “peu importe, le montant des mensualités de mon prêt, finalement, c’est mon locataire qui le paie”.
Oui, en théorie. Mais, dans la vraie vie, les choses sont rarement linéaires. Une vacance locative de quelques mois, un locataire défaillant… ça peut malheureusement arriver ! Alors, il faut que vous soyez en capacité de rembourser votre prêt en toutes circonstances.
Anticiper les charges annexes.
“Cet appartement coûte 100 000 €, je vais donc devoir payer un total de 100 000 €.”
Et bien… Non. Malheureusement.
Il y a tout un tas de frais annexes à prévoir lorsque l’on achète un appartement ou une maison.
Votre budget doit donc être ajusté en conséquence.
Voici les coûts annexes que vous devez anticiper au moment de l’immobilier :
- les frais de notaire, soit 7 % du prix total pour un bien ancien ou 2 % pour un bien neuf.
Sur notre appartement de 100 000 euros, cela représente quand même 7 000 € supplémentaires…
- les frais d’intermédiaire, si vous faites appel à un agent immobilier par exemple. Il faut compter ici entre 1 à 7 % du prix de vente.
- les éventuels travaux d’aménagement. Ils sont plus ou moins importants selon l’état du bien, mais au minima, vous allez au moins acheter des meubles et passer un coup de peinture.
- les taux d’intérêt de votre prêt immobilier. Le taux d’intérêt actuel (2021) pour un crédit immobilier sur 20 ans est d’environ 1 % ce qui reste très intéressant.
Enfin, si vous réalisez un prêt, gardez en tête que votre banque vous demandera de fournir un apport personnel. En général, il s’élève à 10 % de la somme totale empruntée.
Pour prendre notre appartement à 100 000 €, il faudra prévoir un apport d’environ 10 000 €, ce qui n’est pas négligeable si vous n’avez pas beaucoup d’épargne.
Et ce n’est pas tout ! Vous devez aussi prendre en compte les frais récurrents qu’engendre l’achat d’un bien immobilier.
Je pense, notamment, à :
- la taxe foncière ;
- la taxe d’habitation si votre bien n’est pas loué ;
- les charges de copropriété.
Et si vous faites de l’investissement immobilier locatif, il faudra ajouter :
- les impôts sur vos revenus locatifs ;
- les frais de mise en location et d’agence, si vous faites appel à un professionnel.
Bref, avec tout cela, on est loin des 100 000 € du prix d’achat…
Étape 2 : Identifier les villes où il fait bon investir dans l’immobilier
Suivre une méthodologie précise pour identifier les villes dynamiques
“Je viens de regarder une vidéo sur YouTube d’un expert en immobilier, et Marcilly-en-Gault serait la nouvelle ville où il faut absolument investir en 2021 ! Il faut que je me renseigne au plus vite avant de louper le coche !”
Aïe. Mauvaise stratégie !
S’il y a des lecteurs qui habitent à Marcilly-en-Gault, ne le prenez pas personnellement. Je ne connais pas cette commune, mais je suis sûre qu’elle a de nombreux attraits !
Mais, dans tous les cas, il ne faut jamais choisir l’emplacement de son futur investissement sur un coup de tête, après avoir lu une brochure, avoir regardé une vidéo, avoir discuté brièvement avec un ami…
C’est le meilleur moyen de se tromper.
Le choix de la ville ne doit pas être pris à la légère. Il doit faire l’objet d’une mûre réflexion et d’une analyse approfondie.
Pour cela, il faut procéder par étapes, en entonnoir.
- Commencez par faire la liste des villes que vous aimez bien et que vous trouvez intéressantes. Bien souvent, ce sont des endroits que vous connaissez, parce que vous y êtes déjà allé, que vous avez de la famille ou des proches là-bas
- Parmi elles, identifiez les villes attractives et dynamiques. Par exemple, les villes étudiantes, les villes touristiques, les villes qui concentrent beaucoup d’activités économiques…
- À ce stade, votre liste est beaucoup plus réduite. Prenez maintenant chaque ville une par une, et distinguez les quartiers prisés et ceux qui vont prendre de la valeur. Allez plus loin et renseignez-vous sur l’évolution du marché à court ou moyen terme. Va-t-il y avoir de nouvelles infrastructures, une nouvelle ligne de métro ou de TGV vers une grande ville ?
- Quels sont les prix moyens pratiqués ? Ces prix vont-ils évoluer ? Est-ce que cela rentre dans votre budget ?
- Si vous êtes dans une démarche d’investissement locatif, identifiez les types de logements prisés. Par exemple, à Lille, ce sont les colocations qui ont le vent en poupe… C’est également le moment d’étudier les prix moyens pratiqués pour une location vide et meublée.
Peut-être que Marcilly-en-Gault sera votre ville coup de cœur, on ne sait jamais ! Mais au moins, vous avez fait votre choix après avoir pris le temps d’étudier les différentes possibilités.
Demander conseil à des professionnels de l’immobilier
Rien ne vaut l’expertise des courtiers locaux, des agences locales, qui connaissent le mieux le marché. Ils vous donneront toutes les informations pour vous permettre de prendre une décision éclairée.
Vous pouvez également faire des recherches sur Internet, consulter les sites immobiliers pour avoir un ordre d’idée des prix du marché immobilier et locatif.
Certains experts proposent des études du marché immobilier par localisation.
Je pense notamment à Bevouac qui réalise des analyses très sympas sur certaines villes comme Rennes, Le Havre ou encore Lille.
Un exemple avec le marché immobilier rennais :
Ils proposent même des études approfondies par quartiers.
Avec estimations des prix au m2, des prix à la location, et les avantages et inconvénients de chaque emplacement…
Très chouette, non ?
S’informer sur la liquidité du marché
“Pourquoi faut-il s’informer sur la liquidité du marché ? Mon achat immobilier est un investissement sur le long terme, et je n’ai pas l’intention de vendre mon bien dans les prochaines années.”
Bien sûr, vous avez raison. Un bien immobilier est un placement sur la durée, dans l’idéal. Dans l’idéal…
Mais, admettons que demain tout s’écroule autour de vous. Vous perdez votre travail, vous avez un accident, vous divorcez… Je ne vous le souhaite pas, bien entendu, mais ce sont des événements qui peuvent (malheureusement) arriver.
Dans ce cas, est-ce que vous pouvez vous en sortir financièrement ? Concrètement, est-ce que vous pouvez revendre votre bien facilement à un prix correct ? Le marché est-il liquide ?
Chez LiveMentor, nous avons l’habitude d’être optimistes ! Mais, nous pensons aussi qu’il est important d’être prévoyant. Et ce sont des questions que vous devez vous poser pour limiter les dégâts en cas de pépins.
Étape 3 : Trouver le bien immobilier de ses rêves.
Écumer les sites d’annonces immobilières
Rien ne vaut les sites d’annonces immobilières pour trouver le logement de ses rêves. Bien entendu, vous pouvez vous déplacer en agence. Mais l’offre sera beaucoup plus réduite.
Enfin, pensez à surveiller les sites d’annonces entre particuliers (le bon coin, PAP). En achetant par ce biais, vous n’avez pas de coûts d’agence à ajouter au prix de la vente. Rappelons que les frais d’intermédiaire s’élèvent tout de même à 1 à 7% du prix total de la vente. Passer par un particulier peut vous permettre de réaliser de vraies économies.
Parmi les sites d’annonces pour investir dans l’immobilier les plus connus et les plus alimentés, nous pouvons citer :
Être hyper réactif lors de ses recherches
Vous n’êtes pas le seul à vouloir investir dans l’immobilier… Et bien souvent, les biens intéressants sont très prisés. Il n’est pas rare qu’un propriétaire reçoive plusieurs dizaines d’appels dans l’heure qui suit la publication de son annonce.
L’astuce ? Programmer une alerte à chaque nouvelle annonce qui répond à vos critères. La plupart des sites proposent cette fonctionnalité.
Sur le site du bon coin, il suffit de cliquer sur la cloche “sauvegarder la recherche” en bas à droite de votre recherche.
Une fois que vous avez identifié un bien qui vous intéresse, il vous faut prendre contact avec le vendeur ou l’agence immobilière.
Si vous passez par un site entre particuliers, il vous suffit de contacter directement le vendeur.
En revanche, si vous avez repéré le bien immobilier sur un site d’agence, c’est l’agence qui sera votre interlocuteur. Notez bien la référence du bien pour gagner du temps lors de votre échange.
Dans les deux cas, le numéro de téléphone figure (presque) systématiquement sur l’annonce du bien. Préférez toujours les appels aux emails. C’est plus instantané et vous avez plus de chance d’obtenir une visite par ce biais.
Étape 4 : Visiter les biens immobiliers de façon utile et efficace
Vient maintenant l’étape de la visite… Quelques conseils pour ne pas perdre de temps et éviter les mauvaises surprises.
Être intransigeant vis-à-vis de l’emplacement et de la qualité de la construction
Nous l’avons vu : l’emplacement de l’immeuble n’est pas à prendre à la légère. Alors j’insiste, soyez vigilant en choisissant votre quartier. Informez-vous sur les aménagements futurs qui peuvent augmenter ou diminuer la valeur de votre bien. N’hésitez pas à visiter les environs si vous n’êtes pas familier avec le quartier.
Second point : la qualité de la construction. Là encore, soyez attentif lors de votre visite. Vérifiez la salubrité du bien (et des parties communes), l’isolation, l’état des sanitaires, les installations électriques…
N’hésitez pas à demander une copie des diagnostics du bien au moment de votre visite. Ce document récapitule toutes les informations importantes, comme :
- le niveau de performance énergétique ;
- l’état de l’installation intérieure de gaz ;
- l’état de l’installation intérieure d’électricité ;
- l’état de l’installation d’assainissement non collectif ;
- l’éventuelle présence d’amiante, de plomb, de termites.
Dans tous les cas, n’achetez jamais un bien sans avoir consulté les diagnostics !
Demander une copie du règlement de copropriété
Lisez attentivement le règlement de copropriété avant de vous engager dans l’achat d’un bien immobilier.
Vous ne le savez peut-être pas, mais certaines copropriétés interdisent de :
- faire de la location meublée ;
- faire de la location saisonnière ;
- faire de la sous-location ;
- exercer certaines activités professionnelles au sein du logement.
Ces interdictions pourraient bien perturber votre projet d’investissement immobilier.
Alors, renseignez-vous le plus tôt possible – dans l’idéal, dès votre visite, pour éviter les mauvaises surprises.
Étape 5 : décrocher un financement bancaire (en tant qu’indépendant)
Récemment, nous avons demandé à la communauté quelles étaient, selon eux, les actions urgentes qui devaient être mises en place pour les indépendants…
Et les réponses ont été unanimes :
Et c’est vrai qu’il n’est pas facile de souscrire à un prêt bancaire en tant qu’indépendant… Bien souvent, c’est le parcours du combattant. Les banques sont réticentes à vous octroyer un prêt si vous n’avez pas un CDI… et cela même si vous affichez de très bons revenus.
Certaines personnes préfèrent même remettre leur projet d’entreprise à plus tard pour pouvoir investir en immobilier…
Aujourd’hui, il n’existe pas (encore) de vraies solutions… Pour autant, contracter un prêt en tant qu’indépendant, c’est difficile… mais pas impossible !
Préparer un dossier en béton
Plus que jamais, vous devez mettre toutes les chances de votre côté et préparer un dossier en béton.
Pour vous donner une idée, voici les critères qui feront pencher la balance en votre faveur sont les suivants :
- la stabilité de vos revenus ;
- votre ancienneté (en général, les banques réclament au moins trois ans d’ancienneté) ;
- votre secteur d’activité (c’est injuste, mais certaines professions – notamment les professions libérales – sont plus appréciées par les banques…).
Dans tous les cas, vous devez construire un dossier complet avec une pièce d’identité, un justificatif de domicile, vos deux derniers avis d’impositions, vos relevés de compte et les détails de votre projet.
N’hésitez pas à ajouter des pièces supplémentaires, comme
- une estimation du loyer de votre futur bien, idéalement fait par deux agents immobiliers différents, en cas d’investissement locatif ;
- une projection du marché sur 5 ans et une analyse de la ville.
Ces petits détails seront très appréciés par votre banquier car ils montrent votre sérieux.
Se constituer un apport personnel confortable
La plupart des banques exigent un apport personnel. En général, il s’élève à 5 % du prix total du bien pour un bien neuf, et à 10 % pour un bien ancien.
Par exemple, si vous contractez un prêt de 50 000 € pour acheter un appartement, il vous sera demandé un apport de 5 000 €.
N’hésitez pas à proposer un apport personnel un peu plus important, si vous êtes en capacité. Inutile de monter à 20 % du prix total… Bien souvent, une augmentation de quelques centaines d’euros suffit à prouver votre motivation.
Favoriser les banques régionales
Dans l’idéal, optez pour une banque régionale. Ces banques ont un pouvoir de délégation au niveau des agences, lorsque le montant des prêts n’est pas trop important.
Dans ce cas, c’est votre conseiller qui aura le pouvoir de décision. Alors, jouez la carte du relationnel. Expliquez votre projet en détail. Montrez-lui votre motivation et votre sérieux. Bref, soyez convaincants ! Bien souvent, un échange en face à face est beaucoup plus fructueux qu’un dossier envoyé par email.
Étape 6 : Finaliser les démarches administratives pour investir dans l’immobilier
Vous avez visité un bien qui vous plaît ? Vous avez de bonnes pistes pour décrocher un prêt bancaire ? Génial !
Encore quelques étapes… et le bien sera bientôt à vous !
L’offre d’achat
Dans un premier temps, vous devez formuler une offre d’achat. Cette offre doit être transmise au vendeur par écrit.
Vous avez eu un coup de cœur pour un bien, mais vous êtes plusieurs sur le coup ? J’ai une petite astuce pour vous (testée et approuvée).
N’hésitez pas à faire une offre très légèrement au-dessus du prix de vente. Par exemple, si vous achetez un studio à 80 000 €, proposez-en 80 200 €.
Ce n’est pas grand-chose, mais ce geste sera très apprécié par le vendeur et fera souvent toute la différence.
Le compromis de vente
Une fois votre offre d’achat acceptée par le vendeur vient l’étape du compromis de vente.
Le compromis de vente est un acte par lequel l’acquéreur et le vendeur s’engagent à conclure la vente au prix déterminé par les deux parties.
À partir de la signature, vous disposez d’un délai de 10 jours pour vous rétracter.
La signature de l’acte définitif de vente.
La signature de l’acte définitif de vente intervient 2 à 3 mois après le compromis de vente.
Ce contrat scelle la vente immobilière.
C’est aussi à ce moment-là que vous payez la totalité du prix de vente et que vous recevez les clés de votre nouveau bien.
Bonus : quelques conseils pour réussir votre projet d’investissement immobilier locatif
Vous souhaitez faire de l’investissement immobilier locatif ? Ces quelques conseils vous aideront à optimiser votre stratégie.
Anticiper les délais
Investir dans l’immobilier est un processus qui prend du temps. Et pour cause, vous devez :
- définir votre projet et calculer votre budget ;
- effectuer des recherches et trouver le bien de vos rêves ;
- formuler votre offre d’achat ;
- signer le compromis de vente ;
- décrocher et signer votre prêt bancaire ;
- signer l’acte définitif de vente.
En moyenne, toutes ces étapes s’échelonnent sur 4 ou 5 mois.
Si vous trouvez votre bien très vite, et que tout se déroule sans encombre, il faut compter au moins 2 mois pour devenir propriétaire.
Gardez en tête ce délai lorsque vous achetez, surtout si vous avez une stratégie d’investissement locatif.
Vous devez faire attention à la saisonnalité. Le marché et la demande locative ne sont pas les mêmes en janvier, en avril et en septembre, surtout si vous vous adressez à des étudiants.
Si vous achetez un studio au mois d’avril, il faudra certainement vous préparer à avoir le bien vide pendant quelques mois, avant la rentrée universitaire. Cela implique que vous allez devoir payer vos premières mensualités vous-même.
Louer son bien meublé
Au premier abord, la location en meublé semble plus contraignante. Acheter un lit et une table ne suffit pas. Il y a toute une série d’équipements à fournir… avec couette, vaisselle et tout le reste. Le locataire n’a plus qu’à poser ses valises.
Sur le court terme, c’est un coût non négligeable (à ajouter à la liste, déjà longue, des frais annexes !).
Pourtant, la location en meublé est bien plus intéressante que la location vide.
D’une part, vous allez pouvoir augmenter le prix de votre loyer d’en moyenne 10 à 20 %.
Et surtout, vous bénéficiez d’un régime fiscal bien plus avantageux.
Vous accédez au statut de loueur meublé non professionnel (LMNP) et pouvez opter pour :
- Le régime micro-BIC ;
- Le régime réel.
Pas d’inquiétude, nous n’allons pas entrer dans la complexité de ces deux régimes.
Retenez simplement que le régime micro-BIC vous permet de profiter d’un abattement de 50 % sur vos revenus locatifs (contre 30 % en location vide). Autrement dit, vous payez seulement des impôts sur la moitié de vos revenus locatifs.
Le régime réel vous permet de déduire de vos revenus fonciers le montant exact de vos charges comme les frais de notaires, les frais d’agence, les travaux, les meubles… Grâce à ce mécanisme, vous ne payez pas (ou très peu) d’impôts sur les premières années.
Penser à la colocation
Si vous êtes dans une démarche d’investissement locatif, et que vous ciblez de grands appartements….vous devriez penser à la colocation !
En effet, les chambres en colocation viennent concurrencer les studios, avec des tarifs plus ou moins similaires.
De cette manière, vous allez pouvoir louer plus cher un grand appartement avec plusieurs chambres.
Évidemment, ce conseil ne s’applique que si vous souhaitez réaliser un investissement immobilier dans une ville étudiante.
Gardez également en tête que la colocation implique aussi, plus de roulement, et donc plus de risques de vacances locatives, et plus de paperasses supplémentaires (création de contrat de bail, état des lieux d’entrée et de sortie plus récurrents…).
À vous de voir si le jeu en vaut la chandelle ! Mais dans la plupart des cas, vous obtiendrez un bien meilleur rendement avec ce type de stratégie.
Et vous ?
Avez-vous déjà sauté le pas et acheté un bien immobilier ? Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées dans votre parcours d’achat ?
Et si ce n’est pas le cas, est-ce un projet que vous souhaitez réaliser prochainement ? Avez-vous des craintes particulières ?
N’hésitez pas à me faire part de vos réponses dans la section commentaire.
Si d’ailleurs vous êtes intéressé par d’autres types d’investissement, nous avons un article dédié à l’investissement en bourse et plus particulièrement sur : comment investir sur eToro.
Vous souhaitez apprendre à mieux gérer vos finances personnelles ? Bonne nouvelle : nous sommes en train de vous concocter une formation dédiée, en collaboration avec l’un des meilleurs experts sur le sujet, Yoann Lopez.
Pour ne pas louper son lancement, n’oubliez pas de vous inscrire à la liste d’attente. Les inscriptions sont limitées dans le temps.
Si cet article vous a intéressé, sachez que nous en avons rédigé d’autres sur l’investissement. Découvrez par exemple, comment bien investir dans une start-up.
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