Dénicher ses premières missions en tant que Freelance ! (Guide Ultime)
Trouvez ses premières missions en tant que freelance ne relève pas de la chance ou du hasard.
Lancer une activité, c’est un peu comme faire décoller une fusée. Il faut une poussée initiale, la combustion d’une quantité colossale d’énergie. La force qui permet de s’arracher à la gravité terrestre et d’atteindre les étoiles.
Votre activité en freelance, c’est votre fusée. L’envol est une étape délicate.
- Comment faire quand on commence de zéro et qu’il n’y a aucun client à l’horizon ?
- Comment obtenir une première mission, un premier contrat ?
- Comment convaincre une entreprise ou une personne de nous payer quand on n’a pas encore pu faire ses preuves ?
Dans cet article, je vais vous révéler TOUTES les techniques de prospection que j’ai utilisées pour trouver mes premiers clients, ainsi que celles que j’ai recueillies auprès d’amis freelances.
Ce sont des approches simples et faciles à reproduire. Et surtout, elles fonctionnent vraiment. Elles m’ont notamment permis d’obtenir une mission qui a rapporté 18 000 € sur huit mois.
Aimeriez-vous signer un contrat comme ça ?
Les bases à mettre en place pour un freelance débutant
Prospecter de tous côtés
Quand vous commencez une nouvelle activité professionnelle, personne ne le sait, à part vous. Personne ne vous connaît en tant que travailleur indépendant.
C’est pourquoi vous devez vous mettre sur tous les canaux susceptibles de vous ramener des clients. Voyez grand. Mais en même temps, soyez logique : ce n’est probablement pas intéressant de faire des posts sur Tik Tok, par exemple.
L’année dernière, j’ai eu un passage à vide en perdant 2 de mes clients principaux et je me suis retrouvé avec zéro mission au beau milieu de l’été.
J’ai utilisé tous les canaux que je décris ci-dessous, EN MÊME TEMPS.
Grâce à cette stratégie, aujourd’hui, j’ai une quarantaine de clients réguliers. Cela me donne le luxe de refuser certaines missions.
Créer un portfolio
C’est l’outil des pros.
Constituez un portfolio dès que vous le pouvez. Le plus simple, c’est de créer un dossier et des sous-dossiers dans un Google drive. C’est gratuit. C’est plus rapide que de créer un site WordPress. Et vous pouvez ensuite partager un lien en lecture seule à un client potentiel.
Vous N’avez PAS besoin d’un site vitrine pour commencer.
J’ai discuté avec beaucoup d’autres freelances. Ils disent très souvent : « si je devais recommencer à 0, je ne mettrais pas mon énergie dans la création d’un site. Je me concentrerai sur créer des relations exceptionnelles avec mes premiers clients. » C’est la méthode Skateboard de Livementor.
Soignez plutôt votre profil LinkedIn ou créez un profil sur un site comme OuiBoss.com.
Et constituez-vous un portfolio sur Google drive.
Mais comment créer un portfolio quand on n’a encore fait aucune mission ? Très bonne question.
Vous pouvez y mettre des exercices ou des travaux personnels.
Pour un rédacteur web, mettez des écrits (articles de blog, pages de vente, séquences mails) pour vous entraîner.
Pour un graphiste, mettez des webdesigns réalisés pour vous, votre site vitrine ou pour des amis.
Avoir une organisation méthodique
Donnez-vous un cadre d’actions pour maximiser vos chances de succès. Mettez en place une organisation et une approche méthodique.
1/ Tout mesurer
J’ai mis longtemps avant d’avoir cette rigueur qui me permet aujourd’hui de gagner beaucoup de temps en identifiant ce qui marche. Mesurez vos actions. Vous pourrez sélectionner rapidement les canaux intéressants et ainsi optimiser vos efforts au fil du temps.
J’ai réalisé le tableau suivant pour savoir combien de contacts je devais faire pour obtenir des leads (clients potentiels) et combien de leads je devais recueillir pour obtenir un contrat de prestation.
J’ai intégré toutes les sources que j’utilisais pour trouver une mission.
Cliquez sur le lien si vous souhaitez copier-coller ce Google sheet pour faire votre propre tableau :
2/ Structurer son entretien
L’entretien montre votre professionnalisme. Il est souvent déterminant pour décrocher une mission.
Vous pouvez l’améliorer petit à petit en identifiant les actions efficaces et qui plaisent.
Le point clé en entretien : en fait, votre client à un certain nombre de besoins qu’il exprime.
Votre rôle en fonction de ces besoins exprimés, c’est d’identifier ceux pour lesquels vous pourrez apporter le plus de valeur selon votre expertise. C’est presque un cercle à l’intérieur du cercle. Vous devez déterminer là où vous allez vraiment ajouter de la valeur pour quelque chose qui compte pour lui.
Voici un modèle qui s’applique à la profession de rédacteur web.
Schéma d’entretien :
AVANT L’ENTRETIEN :
Faire ses devoirs. Se renseigner sur le client potentiel. Consulter le site internet. Aller voir éventuellement les comptes sur les réseaux sociaux. Identifier des points communs si vous en trouvez.
PENDANT L’ENTRETIEN :
Commencer par parler d’un point commun (un artiste que la personne aime, un endroit où elle a été, une idée que je partage avec elle). Créer une atmosphère plaisante.
Ensuite, passez au cœur de l’entretien. Posez des questions. Plus vous en posez, mieux vous comprendrez votre interlocuteur et plus votre proposition sera adaptée à ces besoins. C’est une clé de la vente.
Les questions :
- Quel est le besoin du commanditaire ?
- Quel est son objectif ? Mesure en KPI ? Deadline ?
- Conditionnel (s’il a des difficultés à préciser son besoin, mais souhaite optimiser son marketing digital) : lister les canaux d’acquisition, demander là où il perd le plus dans son tunnel de conversion
- Qu’est-ce qu’il souhaite en termes de produit ? Page web, landing page, article, séquence d’emails ?
- Quelle tonalité souhaite-t-il pour son copywriting ?
- Qu’est-ce qui est important pour lui ?
Lors de l’entretien, j’essaie de faire en sorte que le client potentiel reparte avec quelque chose, comme un conseil utile ou une perspective intéressante.
APRÈS L’ENTRETIEN :
Envoyer une synthèse de l’échange. Si jamais je peux partager une ressource pertinente, je le fais.
J’envoie une proposition commerciale détaillée le jour même. Le facteur temps est important. Cela fait partie du service que vous offrez. Vous faites les choses vites et bien !
3/ Structurer ses propositions commerciales
La proposition commerciale reflète votre travail. Il est important de la soigner. Surtout, elle permet, quand elle est bien faite, de clore le deal. Le closing est l’étape finale de la vente, celle où la personne se décide à acheter le produit ou le service.
Quand la proposition est bien faite, on a moins peur d’annoncer son prix.
Vous trouverez sur le blog un article complet sur la proposition commerciale.
Proposer un tarif réduit pour les premières missions
Vous pouvez tout à fait être transparent et proposer à la société cliente de facturer 50 % ou 75 % du tarif normal parce que vous débutez. Le client bénéficie d’un prix réduit et vous avez l’occasion de vous exercer et d’étoffer votre portfolio.
C’est gagnant-gagnant.
Se spécialiser
Choisissez une niche. C’est toujours mieux pour commencer. Cela permet de restreindre le champ de prospection. Vous allez viser un certain type de clientèle.
Cela peut vous aider à rédiger une présentation en une phrase, ce qu’on appelle une baseline.
Par exemple :
« J’accompagne les blogueurs, les influenceurs et les agences marketing dans la création de contenus pertinents, ciblés et rémunérateurs ou qui rapportent. »
La structure est la suivante : j’aide (public cible) à obtenir (résultat).
Cela vous permet aussi de devenir expert dans un domaine. Se spécialiser, c’est la clé des freelances qui réussissent.
Comment trouver ses premiers clients en freelance
À présent, voici les différents canaux que vous devriez utiliser pour vous faire connaître.
Votre réseau
Bon, c’est plutôt évident, mais c’est souvent à l’intérieur de votre réseau que vous avez le plus de chances de trouver vos premières missions.
Si vous lancez une activité de consultant SEO indépendant, de développeur, de graphiste, parlez-en à votre famille, vos amis, vos relations et votre réseau professionnel.
Mais…
Il est important d’être professionnel même s’il s’agit de proches ou de relations. Vous voulez obtenir une mission rémunérée. Vendez-vous.
Voyez si vous pouvez résoudre un problème qu’ils ont. Testez avec eux votre schéma d’entretien.
Les réseaux sociaux
Vous pouvez rédiger un post pour prévenir que vous lancez une nouvelle activité. C’est le moins que vous puissiez faire.
Mais vous pouvez aussi aborder les choses autrement. Vous pouvez initier une stratégie de création de contenu pour montrer de quoi vous êtes capable.
Cela permet de bâtir une communauté. C’est plus une stratégie sur le moyen ou long terme, quoi que vous puissiez trouver un client immédiatement.
Cela permet aussi de travailler son personal branding, sa marque personnelle.
Conseil : choisissez un seul réseau social. Évitez de vous disperser.
Et pour plus d’inspiration, vous pouvez consulter les 4 stratégies pour trouver des clients grâce à Facebook.
Les groupes Facebook
Restons sur le réseau social de Mark Zuckerberg et parlons des groupes Facebook. C’est une bonne façon de tisser son réseau professionnel et même d’obtenir des offres de mission.
Tapez dans la barre de recherche le nom de votre activité professionnelle, puis sélectionnez « groupe » et vous trouverez les communautés adéquates.
Il existe plusieurs groupes de rédacteurs web par exemple. On y trouve souvent des annonces pour des missions.
L’inconvénient, c’est qu’il faut souvent se rendre sur le réseau social pour voir s’il y a des propositions et y répondre parmi les premiers.
Les candidatures spontanées ou cold emails
Ce que j’ai fait quand je me suis lancé, c’est que j’ai contacté les agences de com digitale. Elles ont déjà des clients et elles peuvent avoir besoin de sous-traiter une partie de leur activité.
J’ai donc envoyé des emails, beaucoup d’emails.
Ce que je recommande, c’est d’éviter de faire un email type. Personnalisez votre email de démarchage un minimum.
Voici le modèle de l’email de démarchage :
Hello X,
Je m’appelle Mathias et je suis le fondateur de conteurdigital.fr — le content marketing avec une touche de storytelling.
Je viens de lire votre article « bla bla bla ». Je partage (idée 1). Je suis convaincu aussi que (idée 2) et (idée 3).
Je suis rédacteur indépendant pour les PME, les start-up et les agences marketing.
Je crée différents types de contenus :
- articles de blog
- landing pages
- pages « à propos »
- livres blancs
- séquences d’email
Faites-vous appel à des freelances pour la création de contenu ? Et si oui, pourrions-nous échanger (10 à 15 minutes pour un premier contact) afin que je sache de quoi vous pouvez avoir besoin ?
Bien à vous,
Les emails de démarchage ne paient pas toujours (j’ai reçu une réponse et je n’ai eu aucune proposition de mission par ce canal). Mais cela permet de faire du volume au lieu de se tourner les pouces en attendant qu’on vous sollicite.
Quand vous avez déjà fait vos actions de prospection sur les autres canaux, vous pouvez continuer avec des cold emails.
Les articles invités
C’est un très bon moyen de se faire connaître ET de décrocher des missions.
Trouvez des médias qui s’adressent à votre cible et proposez d’écrire un article invité en parlant de l’actualité ou d’un angle original sur votre domaine d’expertise.
Cela vous donne de la crédibilité.
L’article ci-dessous paru sur Frenchweb a obtenu plus de 600 partages sur les réseaux sociaux, plusieurs contacts intéressants et un client.
Je vous invite à lire l’article sur les articles invités pour tout savoir comment vous y prendre.
Les outils — comme Prospectin
Personnellement, je ne l’ai pas utilisé. Mais j’ai plusieurs amis qui l’ont fait avec succès.
Il propose un forfait pro qui permet de faire 100 actions par jour pour 13 € par mois.
C’est un outil d’automatisation pour faire grossir son réseau LinkedIn. Il peut aussi envoyer des messages automatiques.
J’ai un ami rédacteur web qui, en payant 120 € dans l’année a fait tout son chiffre d’affaires avec.
Attention : avec le changement de l’algorithme LinkedIn, il est possible que l’outil ne soit plus pertinent. Il est en train d’évoluer.
Trouver des clients en freelance en pilote automatique — les plateformes
Les plateformes sont des espaces de mise en relation. Bien utilisées, elles peuvent vous ramener des clients à la pelle. Sur la quarantaine de clients, 50 % viennent de ce canal.
Voici quelques conseils avant de détailler chaque plateforme :
Optimiser ses profils
Chaque plateforme a un fonctionnement différent. Certaines sont des moteurs de recherche (Malt, LinkedIn). Dans ce cas, le jeu est de placer les mots clés dans son profil aux bons endroits et de comprendre comment fonctionne l’algorithme.
D’autres plateformes sont des annuaires ou marchent comme des sites d’annonces (job boards). C’est le cas de 404works.
Il existe souvent des tutos ou des ressources qui vous donnent les bonnes pratiques. Sinon, n’hésitez pas à contacter le support et à lui poser des questions. J’ai été sollicité pour des missions simplement parce que je me faisais connaître auprès du support et que j’ai sympathisé avec un membre de l’équipe.
La stratégie que je recommande : testez TOUTES les plateformes, puis ensuite focalisez-vous sur celles qui rapportent des missions et oubliez les autres.
Ça permet d’avoir très régulièrement des offres de mission et de se constituer un large portefeuille de clients. Ces plateformes permettent aussi de mettre le pied à l’étrier.
Voici une sélection de plateformes de qualité.
1/ LinkedIn
Oui, c’est un réseau social, mais c’est aussi une plateforme qui permet de trouver des clients. Il existe beaucoup de ressources pour optimiser son profil. Vous pouvez commencer par cet article qui explique comment développer son réseau sur LinkedIn.
Une des clés est de travailler le titre du profil.
2/ Malt
C’est la plateforme pour freelances incontournable. Elle propose plusieurs ressources pour optimiser son profil qui sont très bien faites.
Elle intègre un portfolio, des recommandations, un système de notation du profil.
Cependant, comme elle est connue, il y a du monde sur la plateforme.
Il existe une astuce pour hacker l’algorithme de Malt, c’est le fait d’utiliser les Open Malt. Cela signifie que vous faites venir un client extérieur à la plateforme et vous passez par elle pour gérer la mission (dont la facturation).
Cela suppose que vous avez déjà des clients.
Il faut aussi savoir que la plateforme prend une commission sur votre mission. Pensez-y quand vous rédigez un devis.
3/ 404works
C’est la belle surprise de l’année dernière, lors de mon passage à vide. Il s’agit d’une plateforme pour différents freelances comme architecte, business développeur, consultant en communication, designer, chef de projet… La liste est longue !
Il s’agit d’un site d’annonces où les clients postent des annonces et chaque freelance peut poser sa candidature.
Mon conseil : prenez un abonnement premium. Il coûte 11 € par mois, mais vous recevez des alertes par email chaque fois qu’une annonce concernant votre métier est postée.
Vous pouvez être parmi les premiers à postuler.
Vous pouvez aussi envoyer des propositions privées que les autres membres de la plateforme ne peuvent pas voir.
J’ai trouvé un client récurrent qui m’a permis de rentabiliser très largement cet investissement.
Vous pouvez trouver des premières missions à un tarif correct.
Quand vous avez un portefeuille client conséquent, vous pouvez arrêter l’abonnement.
4/ Coworkees
Il s’agit d’une bonne plateforme également qui fonctionne aussi avec une formule d’abonnement (à l’année). Je ne l’ai pas beaucoup utilisée, car les autres plateformes m’ont fourni suffisamment de clients, mais le support est très réactif.
Avec 404works, c’est un bon endroit pour un freelance débutant.
5/ Youlovewords – pour les rédacteurs web
Je voudrais enfin mentionner cette plateforme dédiée aux rédacteurs web, car elle propose un bon accompagnement.
Elle est entièrement gratuite pour les freelances. Elle se rémunère en prenant une commission du côté des clients.
La création du profil prend un peu de temps, notamment pour la constitution du portfolio. Mais ça vaut le coup de le faire.
Elle propose des missions de qualité.
Si vous voulez tester d’autres plateformes, tapez sur Google « plateforme freelance » et explorez les différents résultats.
6/ Les plateformes à éviter
Attention : évitez de tomber du côté obscur de la force.
Ce sont ces plateformes comme Fiverr ou 5euros.com
Ce sont des lieux où des êtres sans amour propre vendent des logos à 5 euros.
Gardez-vous aussi de vous comparer aux autres. Il y a des freelances qui se bradent. Parfois, ils vivent dans d’autres pays francophones (au hasard : Madagascar) avec des tarifs très bas, car le niveau de vie du pays est plus bas.
Ne bataillez pas sur les prix. Il y aura toujours moins cher. Proposez un service de grande qualité à des clients qui veulent obtenir des résultats. Et facturez à votre juste valeur. Même si vous débutez.
Le mindset quand on cherche des missions en freelance
On peut trouver un premier client tout de suite ou cela peut prendre des semaines, voire des mois.
On peut avoir la chance du débutant ou bien faire une petite traversée du désert. Quoi qu’il en soit, vous devez garder un bon état d’esprit, vous accrocher et persévérer.
Vous devez continuer à vous faire connaître, à postuler pour des missions, à envoyer des emails. Pensez à l’état d’esprit marathoniens.
Une fois que vous aurez quelques clients, ça sera plus facile. Seulement à ce moment-là, vous pouvez envisager d’avoir un site, mais une fois de plus : PENSEZ SKATEBOARD !
En fait, si vous n’obtenez pas de mission, il faut intensifier vos efforts. La liberté du freelancing est à ce prix.
Exercice final
On passe à la pratique. Je vous propose d’écrire un pitch de présentation qui tient en une phrase. Voici le modèle :
J’aide les [publics cible] à faire [résultat] avec [outil ou méthode].
Voici un exemple :
J’aide les entrepreneurs, start-up et PME à vendre plus grâce au storytelling
Écrivez en commentaire votre pitch de présentation et promis, je vous fais un retour. Cette phrase vous aidera à clarifier votre proposition de valeur.
Et dans votre prochain événement de networking, vous saurez quoi dire quand on vous demandera : et vous, qu’est-ce que vous faites ?
La prochaine étape :
Travaillez votre personal branding.
Cet article s’inscrit dans la formation Freelance LiveMentor.
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