Quels diplômes et financements pour ouvrir un restaurant en 2024 ?

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Charline Marcher

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Vous souhaitez ouvrir un restaurant, mais vous ne savez pas par où commencer ? Suivez le guide, nous vous expliquons en détail comment y parvenir !

L’art de bien manger fait partie du patrimoine français. D’ailleurs, c’en est même une véritable fierté nationale. Qu’il s’agisse de bistros de quartier, brasseries ou restaurants gastronomiques, se réunir autour d’un repas est ancré dans notre culture. Et si vous aussi, vous rêvez de partager votre passion tout en devenant votre propre patron, ouvrir un restaurant peut être l’opportunité de votre vie. 

En 2024, il est tout à fait possible de créer une enseigne sans diplôme. Toutefois, ne mettons pas « la charrue avant les bœufs ». Ouvrir un restaurant ne se fait pas en un claquement de doigts et exige le respect d’une réglementation assez stricte, mais soyons honnêtes, — nécessaire — en matière d’hygiène, de sécurité et d’autorisations. Il est donc incontournable de bien se préparer et d’en connaître tous les rouages avant de donner vie à votre concept. 

Chez LiveMentor, nous vous encourageons à poursuivre vos ambitions. Avec plus de 179 000 restaurants en France (Insee, mars 2023) et 488 000 salariés dans le secteur (Insee, mars 2023), la restauration reste un domaine porteur. Ce guide a été conçu pour vous aider à comprendre les principaux enjeux administratifs et financiers lorsque l’on souhaite se lancer dans cette aventure. 

Les 7 points clés à connaître pour ouvrir un restaurant : 

  • Il est possible de choisir entre plusieurs formes juridiques lorsque l’on souhaite créer un restaurant : société, entreprise individuelle ou micro-entreprise. Ce choix repose sur les objectifs de chaque entrepreneur.
  • Reprendre un fonds de commerce permet de démarrer plus rapidement grâce à une clientèle existante et du matériel déjà en place, tandis que créer un restaurant de zéro offre davantage de liberté pour personnaliser votre projet, bien que l’investissement soit plus important.
  • Il est obligatoire d’avoir un permis d’exploitation pour ouvrir un restaurant ainsi qu’une licence de débit de boissons pour les établissements servant de l’alcool.
  • Tout restaurateur doit se conformer aux normes d’hygiène et de sécurité HACCP pour garantir la salubrité des aliments et la sécurité des clients.
  • Tout établissement recevant du public, dont les restaurants, doit être accessible aux personnes à mobilité réduite (ramps, WC adaptés).
  • Vous souhaitez installer une terrasse devant votre établissement ? Il sera nécessaire d’obtenir une autorisation de la mairie.
  • Il existe de nombreuses aides pour financer son restaurant : emprunt bancaire, crowfunding, prêt brasseur, crédit bail, financement des collectivités. 

Bonne lecture 🙂

PARTIE 1 : FORMALITÉS JURIDIQUES, ADMINISTRATIVES ET RÉGLEMENTAIRES POUR OUVRIR SON RESTAURANT

Étape 0 : Faut-il un diplôme pour ouvrir un restaurant ? 

La réponse est simple : non. Il est courant de faire la confusion entre restaurateur et chef cuisinier. Nous aurions tendance à associer ces métiers au CAP cuisine. En France, vous n’avez pas besoin d’un diplôme pour ouvrir un restaurant. Cela peut vous surprendre, mais c’est l’une des raisons pour lesquelles tant de passionnés se lancent dans cette aventure.

Toutefois, ce n’est pas parce qu’aucun diplôme n’est requis, que vous pouvez faire comme bon vous semble. Vous devez toujours garder en tête que : la restauration est un secteur exigeant, où la connaissance des métiers, des produits et des réglementations est indispensable.

Si vous débutez, il peut être judicieux de vous former, notamment sur les aspects de la création et de la gestion d’un restaurant. Chez LiveMentor, nous sommes conscients que démarrer ce type de projet peut effrayer certains futurs entrepreneurs. Pour cette raison, nous avons développé une formation pour ouvrir un restaurant. Notre objectif ? Vous accompagner à poser les bases de votre entreprise pour commencer sereinement.

Malgré tout, il existe une exigence légale à respecter en termes de formation : au moins une personne dans votre établissement doit avoir suivi une formation en hygiène alimentaire. Celle-ci dure 14 heures et est obligatoire pour assurer la sécurité des clients. Attention, ce ne peut pas être vous, le créateur, mais un membre de l’équipe. Cela s’applique à tous les types de restaurants depuis 2012, y compris pour les dark kitchens.

Toutefois, il est possible d’avoir une dérogation pour ceux qui justifient de 3 ans d’expérience dans la gestion d’un établissement ou qui détiennent un diplôme de niveau 5 au minimum (inscrit au RNCP).

Étape 1 : La forme juridique de l’entreprise de restauration

#1 Le choix de la forme juridique de l’entreprise

Lorsque vous ouvrez un restaurant, vous créez, en réalité, une entreprise. La première étape est d’en choisir le statut juridique. Concrètement, il s’agit de la structure légale qui encadrera votre activité, influencera vos responsabilités, votre fiscalité et même vos relations avec les banques. 

Voici les 3 principales options pour les restaurateurs : 

  • Numéro 1 : La société

C’est la forme la plus adaptée si vous souhaitez, à terme, vous développer davantage. Les banques préfèrent généralement financer une société plutôt qu’une entreprise individuelle. Mais attention, ce statut implique des démarches administratives plus complexes. Vous devrez probablement faire appel à un expert-comptable pour gérer vos comptes.

  • SAS/SARL : Parfaite si vous souhaitez vous associer.
  • SASU/EURL : Société à associé unique, idéale si vous êtes seul ou seule à entreprendre. 
  • Numéro 2 : Entreprise individuelle (EI)

Si vous désirez rester indépendant et prendre seul toutes les décisions, l’EI est faite pour vous ! Mais vous devez savoir qu’avec ce statut, il n’est pas possible d’avoir un associé. Les principaux avantages sont la simplicité des démarches qui sont rapides et peu coûteuses. Et bonus, vous n’aurez à tenir qu’un minimum de comptabilité (livre journal, grand livre et livre d’inventaire). 

  • Numéro 3 : Micro-entreprise

C’est une forme simplifiée d’entreprise individuelle. Elle est idéale pour débuter si vous prévoyez un chiffre d’affaires peu conséquent les premières années. Le plafond est limité à 188 700 €. Au-delà, vous basculerez automatiquement en entreprise individuelle classique. Les avantages ? Des démarches ultra-simplifiées ajoutées à une facturation hors TVA (en dessous de 91 900 € de CA), ce qui vous permet de proposer des prix plus attractifs. Cependant, vous ne pourrez pas non plus récupérer cette taxe sur vos achats professionnels comme le matériel de cuisine.  

🔎 La micro-entreprise peut être intéressante si vous souhaitez développer une activité de restauration saisonnière. Ainsi, vous ne vous sentirez pas limité dans votre expansion. 

#2 L’immatriculation de votre restaurant au Registre national des entreprises (RNE)

Vous avez choisi la forme juridique de votre entreprise, il est temps de déclarer officiellement l’existence de votre restaurant. Cette étape prouve la légalité de votre activité et vous permet d’exercer en toute conformité. 

Vous devez vous immatriculer au RNE (registre national des entreprises) et au RCS (registre des commerces et des sociétés). Cette démarche obligatoire se fait via le Guichet des formalités des entreprises. Si tout est en règle, vous recevrez un numéro Siren et Siret, ainsi qu’un extrait Kbis ou RNE, qui sont des preuves d’existence juridique. 

Enfin, n’oubliez pas de déclarer votre activité à votre mairie d’implantation dans les 15 jours avant l’ouverture officielle de votre établissement.

💡Bon à savoir 💡

Ces documents sont à converser soigneusement, ils ne sont pas accessoires ! Même après l’ouverture de votre restaurant, ils pourront vous être demandés pour justifier de votre situation. C’est un peu comme la carte d’identité de votre entreprise. 

⏩ Prochaine étape : Devez-vous reprendre un fonds de commerce ou créer un restaurant à partir de zéro ?

Étape 2 : Ouvrir un restaurant : reprise de fonds de commerce ou création de A à Z ?

La réponse dépendra de votre budget, de vos ambitions et du type de restaurant que vous voulez créer. 

#1 : La reprise d’un fonds de commerce existant 

Reprendre un fonds de commerce signifie acheter un ensemble de biens nécessaires à l’exploitation d’un restaurant, c’est-à-dire le matériel, le droit au bail commercial, les équipements, les contrats de fournisseurs et même la clientèle. Vous obtenez aussi les contrats de travail des salariés en place.  

Quels sont les avantages à reprendre un fonds de commerce d’un restaurant ? 

  • Le fonds de commerce inclut souvent du matériel déjà conforme aux normes.
  • Vous bénéficiez de la clientèle déjà existante.
  • Le bail commercial peut être renouvelé, ce qui vous assure la continuité de l’activité sans complications.

Cette procédure est simplifiée. C’est celle qui est privilégiée par une grande partie des futurs restaurateurs ! 🙂

Il est aussi tout à fait possible de reprendre un fonds de commerce dont la destination n’était pas la restauration. Par exemple, le local était occupé par un fleuriste. Si vous êtes dans cette configuration, vous devrez demander la déspécialisation du bail commercial pour changement d’activité. 

Dans tous les cas, une fois que vous avez acheté le fonds de commerce, vous devrez : 

  • Assurer la publicité de la cession et de l’achat.

#2 : La création d’un restaurant à partir de zéro

Si aucun fonds de commerce n’est disponible à l’achat ou si vous préférez partir d’une page blanche, la création d’un restaurant de A à Z est une possibilité. Vous devrez trouver un local, signer un bail commercial et acheter tout le matériel nécessaire. C’est une option plus coûteuse en termes d’investissement initial, mais vous aurez une plus grande liberté pour façonner votre projet. 

  • Configuration 1 : Vous êtes locataire du local
  • Changement de destination : Si le local que vous louez était affecté à un usage autre que commercial (comme un appartement), vous devrez obtenir l’autorisation de le transformer en espace commercial. Cette démarche, à effectuer en mairie, est obligatoire pour s’assurer que l’activité de restauration peut être exercée en toute légalité.
  • Adaptation du bail pour changement d’activité : Vous devrez obtenir l’accord du propriétaire pour exploiter un restaurant dans ce local. Il s’agit de prouver que la nouvelle activité est justifiée en raison de l’évolution du marché ou des exigences économiques. Ce changement doit être consigné dans le bail, et il est fréquent que le propriétaire demande une indemnité de « pas-de-porte » si le local est bien situé ou si le loyer est avantageux.
  • Configuration 2 : Vous êtes locataire du local
  • Changement de destination : Si votre local était initialement voué à l’habitation, vous pouvez en changer l’usage pour qu’il devienne un restaurant. Il est nécessaire d’obtenir une autorisation pour cette transformation auprès de la mairie. Cette démarche vise à vous assurer que le lieu répond aux critères d’un établissement recevant du public (ERP).
  • Adaptation du bail commercial : Si le local servait déjà à une activité commerciale, mais différente de celle de la restauration (exemple : une cordonnerie), vous devrez adapter le bail en modifiant sa destination. Cela implique de déclarer le changement d’activité auprès des autorités compétentes et d’ajuster les clauses du bail. 

Étape 3 : Les réglementations à respecter pour ouvrir son restaurant

Tout secteur professionnel respecte ses propres normes en termes de santé ou de sécurité, par exemple. Celui de la restauration ne fait pas exception. Sortez votre to-do list, voici les sept grands points à compléter pour ouvrir son restaurant, dans les règles. 🙂

#1 Le permis d’exploitation pour un restaurant

Le permis d’exploitation est obligatoire pour tout restaurant qui souhaite servir des boissons alcoolisées. Il est délivré suite à une formation qui dure de 1 à 3 jours et couvre la législation relative à la vente d’alcool et aux établissements recevant du public (ERP). 

Cette formation est nécessaire, car elle permet aux restaurateurs de connaître les obligations, les droits et les infractions liés à la vente d’alcool. Son objectif est de lutter contre l’alcoolisme. Ne la voyez pas comme une mesure contraignante et moralisatrice : elle forme à une certaine « prévention » dans la vente d’alcool. 

Une fois le permis délivré, il est valable 10 ans. Cela signifie qu’à terme, il faudra le renouveler ! 

#2 La licence de débit de boissons 

Vous souhaitez servir des boissons alcoolisées à vos clients ? Vous devez en faire la demande auprès de la mairie où se situe votre établissement. Elle vous délivra une « licence ».

Pour l’obtenir, vous devez détenir un permis d’exploitation, effectuer une déclaration préalable d’ouverture, puis recevoir un récépissé de déclaration prouvant la détention d’une licence. Contrairement au permis d’exploitation, elle est à durée indéterminée, mais peut être retirée en cas de non-respect des obligations.

Il existe 4 grands types de licences pour vente de boissons alcoolisées : 

  • Petite licence restaurant : Elle permet de vendre des boissons jusqu’à 18° (bières, vins) uniquement avec un repas.
  • Grande licence restaurant : Elle permet de vendre toutes les boissons alcoolisées, toujours avec un repas.
  • Licence III : Elle autorise la vente de boissons fermentées (bières, vins) même sans repas.
  • Licence IV : Elle permet de vendre toutes les boissons alcoolisées sans obligation de repas.

Si vous souhaitez vendre de l’alcool entre 22 heures et 8 heures, une formation supplémentaire (PVBAN) est requise. Enfin, n’oubliez pas qu’il est interdit de distribuer ou de servir de l’alcool à des mineurs ! 

💡Bon à savoir 💡

Si vous ne souhaitez pas vendre d’alcool dans votre établissement, vous n’avez besoin d’aucune licence. 

#3 Les normes d’hygiène et de sécurité

S’il y a bien un domaine dans lequel les règles d’hygiène et de sécurité sont strictes, c’est la restauration. Ces normes couvrent chaque aspect de votre activité, de la conception des plats à la propreté des lieux.

Avant d’ouvrir tout établissement, vous devez impérativement faire contrôler et mettre aux normes vos locaux pour respecter la réglementation en vigueur. Une enseigne de prêt-à-porter n’aura sans doute pas les mêmes exigences qu’une brasserie. Cela comprend des démarches comme :

  • Un diagnostic de sécurité incendie par un bureau agréé, pour détecter les travaux obligatoires (désenfumage, extincteurs, éclairage de secours).
  • La validation des installations électriques et la vérification des systèmes de gaz par des professionnels qualifiés.
  • Afficher une interdiction de fumer de manière visible et mettre en place une signalétique d’évacuation et un éclairage d’urgence.
  • Si votre établissement dépasse 150 m², prévoir une trousse de secours et un défibrillateur.

En ce qui concerne les normes d’hygiène, elles reposent en grande partie sur la méthode HACCP (analyse des dangers et points critiques). Vous devez désigner une personne formée aux règles d’hygiène alimentaire, garantir la traçabilité des produits et établir un plan de nettoyage/désinfection pour l’ensemble des locaux et équipements.

#4 Les dispositifs d’accessibilité au restaurant

Tout établissement recevant du public dont les restaurants doivent être accessibles aux personnes à mobilité réduite ou en situation de handicap. Ces mesures visent à assurer l’autonomie de chaque client. 

Plusieurs aspects de votre restaurant devront être adaptés, notamment : 

  • L’accès extérieur, avec des rampes ou des portes larges.
  • Les places de stationnement réservées aux personnes handicapées.
  • Les conditions d’accueil à l’intérieur, avec des allées suffisamment larges pour les fauteuils roulants.
  • Les sanitaires, qui doivent être équipés pour accueillir des personnes en situation de handicap.

Si vous ne respectez pas ces normes, vous risquez de vous exposer à des sanctions. Vous devez être certain que votre restaurant est conforme avant son ouverture. 👍

#5 L’occupation du domaine public : les terrasses

Vous disposez d’un espace devant votre restaurant. Il est tout à fait légitime de souhaiter y installer une terrasse. Pour le faire en toute légalité, vous devez obtenir une autorisation d’occupation temporaire (AOT) auprès de la mairie. Cela concerne tout type de terrasse « ouverte avec des tables et des chaises mobiles, éventuellement délimitée par des jardinières ou des écrans vitrés démontables. Il peut s’agir aussi d’une terrasse située en bordure de trottoir et permettant la circulation des piétons entre la devanture et les tables. »

Pour obtenir cette autorisation, vous devez : 

  • Ne pas bloquer la circulation des piétons, des personnes à mobilité réduite ou des secours.
  • Garantir l’accès aux immeubles voisins et veiller à ne pas gêner les riverains.
  • Respecter les dates et horaires fixés par l’autorisation municipale.
  • Veiller à l’hygiène des denrées servies en terrasse (respect de la chaîne du froid, protection des plats).

Sa durée est indéterminée dans le temps. Toutefois, elle peut être retirée en cas de non-respect des règles et est soumise à une redevance annuelle. Alors, si vous souhaitez que vos clients profitent des rayons du soleil pendant la période estivale, jouez le jeu ! 🙂

#6 La gestion des déchets

La gestion des déchets dans les restaurants en France est encadrée par des réglementations strictes qui visent à réduire l’impact environnemental et à promouvoir le recyclage. Les restaurateurs sont tenus de mettre en place un tri pour les différents types de déchets : emballages, déchets alimentaires, huiles usagées, etc. 

Les huiles alimentaires usagées, par exemple, doivent être collectées et recyclées par des prestataires agréés. De plus, vous devez vous conformer aux normes locales de gestion des déchets imposées par votre municipalité (conteneurs, sacs, bacs de tri). 

💡Le saviez-vous ? 💡

La loi antigaspillage exige une meilleure gestion des surplus alimentaires. Depuis le 1ᵉʳ juillet 2021, le doggy bag est obligatoire. Vous devrez donc proposer à vos clients d’emporter leurs restes de repas pour limiter le gaspillage. Une bonne nouvelle pour la planète ! 

#7 Les affichages obligatoires 

Vous avez déjà une idée claire du style que vous souhaitez donner à votre restaurant. Que vous penchiez pour une ambiance cosy ou un design industriel, c’est une étape excitante. Mais avant d’attaquer la décoration, vous devez remplir une autre tâche : l’affichage obligatoire pour informer vos clients et respecter la réglementation. Voici ce que vous devrez prévoir :

  • Afficher les prix des plats et des boissons à l’extérieur de votre établissement.
  • Rendre accessible la liste des allergènes, sur la carte ou à la demande des clients.
  • Apposer à l’intérieur le permis d’exploitation et la licence de débit de boissons.
  • Afficher l’interdiction de vendre de l’alcool aux mineurs et la règle imposant de servir l’alcool uniquement avec un repas.

Ces obligations visent à garantir la transparence et le respect des réglementations en vigueur. Un manquement à ces règles peut entraîner des sanctions, alors soyez vigilants !

Étape 4 : Souscrire une assurance professionnelle 

Il est vrai que certaines étapes sont plus excitantes que d’autres lors de l’ouverture d’un restaurant. L’assurance professionnelle n’est sans doute pas la plus glamour. Toutefois, en tant que restaurant, vous devez souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle (RC pro). Il est possible de la demander à votre assureur habituel, mais attention à bien vous assurer qu’elle couvre tous les risques liés à votre activité. 

Que doit-elle inclure ? 

  • La responsabilité civile exploitation : En cas de dommages matériels ou corporels causés aux clients dans votre restaurant (chute, brûlure, etc.).
  • La responsabilité civile après livraison : Pour vous couvrir si un client souffre d’une intoxication alimentaire après avoir consommé vos plats.
  • La responsabilité civile professionnelle : Elle protège en cas de dommages immatériels (erreurs de facturation, préjudice moral).
  • La protection juridique et défense pénale : Au cas où un différend prendrait un tournant légal.

Si vous souhaitez renforcer la sécurité de votre entreprise, il est aussi possible de souscrire des garanties complémentaires telles que la perte d’exploitation si votre restaurant devait fermer temporairement, les dommages aux locaux et aux matériels en cas de sinistre et les accidents de travail. Au début de tout projet — lorsque tout va bien —, elles peuvent sembler futiles, mais en cas d’incidents, elles vous seront d’un grand secours. 

Prendre le temps de bien choisir son assurance, c’est se garantir une tranquillité d’esprit pour se concentrer sur l’essentiel : faire tourner la salle et régaler vos clients !

Maintenant que vous avez en tête toutes les démarches administratives et réglementaires, vous êtes prêt à passer à l’étape 2. Oui, c’est le moment d’aborder un sujet épineux, mais stratégique : les coûts et financements de votre restaurant. Nous n’allons pas vous mentir, ouvrir un établissement, cela demande de l’argent — et pas qu’un peu ! Mais pas de panique, avec un plan financier et les bons partenaires, vous pouvez mettre toutes les chances de votre côté. 👍

PARTIE 2 : LES COÛTS ET LES FINANCEMENTS POUR OUVRIR UN RESTAURANT

Étape 1 : Budgétiser son projet

Vous vous demandez sans doute : « Est-ce que je peux ouvrir un restaurant avec 10 000 € ? » La réponse honnête, c’est que la création d’un établissement, qu’il s’agisse de racheter un fonds de commerce ou de partir de zéro, nécessite un investissement bien plus conséquent.

La fourchette de prix pour ouvrir un restaurant traditionnel oscille entre 80 000 € à 400 000 €. Il faut compter en moyenne 250 000 €. Cette somme comprend bien sûr les démarches administratives comme la création de la société, mais aussi des coûts plus importants tels que : 

  • L’acquisition ou la location du local.
  • Les travaux d’aménagement, car il y a souvent des rénovations à prévoir.
  • Le matériel de cuisine, qui doit être aux normes et de qualité.
  • La décoration et l’ameublement de la salle pour créer l’ambiance que vous avez en tête.
  • Les stocks de nourriture pour démarrer l’activité.
  • Les frais d’exploitation (électricité, eau, entretien).
  • La masse salariale, si vous prévoyez d’embaucher du personnel dès le départ.

Prévoyez donc de calculer minutieusement vos besoins afin d’éviter les mauvaises surprises. Évidemment, peu de personnes sont en mesure de subventionner elles-mêmes leur projet d’ouvrir un restaurant. Soyez rassuré, il existe plusieurs solutions de financement pour y arriver. 

Étape 2 : Rechercher des financements pour ouvrir son restaurant

Vous avez chiffré chaque étape de votre projet ? Place à la recherche de financements. 

Pour trouver les fonds nécessaires, plusieurs options s’offrent à vous :

  • L’emprunt bancaire : C’est le moyen traditionnel de financer votre projet. Toujours efficace, il nécessite d’avoir un business plan bien ficelé. Les banques analyseront vos prévisions financières, votre apport personnel et vos garanties avant de vous accorder un prêt. Un bon dossier peut vous permettre de bénéficier de conditions avantageuses.
  • Les investisseurs et structures de soutien aux entreprises : Si vous ne disposez pas de suffisamment de fonds, vous pouvez chercher des investisseurs prêts à croire en votre projet. En échange de leur participation financière, ils prennent une part dans votre entreprise. Cela peut alléger la pression financière, mais implique de partager la gestion avec eux.
  • Le financement participatif ou crowdfunding : C’est une alternative intéressante pour les projets innovants ou très personnalisés. Grâce à des plateformes en ligne, vous pouvez faire appel au grand public pour soutenir votre projet. 
  • Le prêt brasseur (accordé par un fournisseur de boissons) : Si vous comptez vendre des boissons alcoolisées, certains fournisseurs de boissons proposent des prêts en échange de l’exclusivité de la vente de leurs produits dans votre restaurant. Cela peut être une solution intéressante pour alléger le budget de démarrage.
  • Le crédit-bail : Cette option vous permet de louer des équipements professionnels plutôt que de les acheter. Cela vous permet d’étaler les paiements et de limiter l’investissement initial, tout en ayant du matériel de qualité.
  • Les financements des collectivités : Certaines collectivités locales donnent des subventions ou des prêts à taux réduits pour soutenir les projets d’ouverture de restaurants dans leur région. 
  • L’incubateur : En plus d’un appui financier, ils vous aident à structurer votre projet et vous donnent accès à des conseils provenant d’experts. 

Conclusion

Et voilà, vous avez désormais une vue d’ensemble sur les démarches nécessaires pour ouvrir un restaurant. Entre les formalités administratives, les obligations réglementaires et les solutions de financement, vous avez toutes les clés en main pour faire avancer votre projet. Bien sûr, créer un établissement peut sembler complexe, mais avec une bonne préparation, une dose de motivation, c’est tout à fait concevable. Ayez confiance en vous ! Beaucoup de restaurateurs avant vous sont passés par là et ont réussi à concrétiser leur rêve. 

Cet article vous donne un aperçu de toutes les formalités à respecter pour ne rien oublier. Et si vous avez besoin d’aide, LiveMentor propose un accompagnement personnalisé dans sa formation « Ouvrir un restaurant ». Vous bénéficierez du soutien d’un mentor pendant 3 à 6 mois pour préparer l’ouverture de votre restaurant, et plus de 90 cours vidéos pour aborder tous les aspects du métier de gérant !

Cet article vous a plu ? Alors, revenez la semaine prochaine. Nous vous expliquerons, étape par étape, comment donner vie à votre projet de restaurant !

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