Comment se relever d’un plan social d’entreprise ?
Même si vous avez repéré des signes avant-coureurs, un plan social d’entreprise peut faire l’effet d’un coup de bambou.
La première question qui vient est : quel est mon avenir professionnel ?
Dans un climat économique incertain, la résilience est devenue une valeur phare de notre école de formation en ligne. LiveMentor a accompagné plus de 10 000 entrepreneurs, artisans, indépendants et porteurs de projet, souvent à des moments critiques de leur vie professionnelle.
Comment devenir résilient professionnellement ?
L’état d’esprit est important ; mais une bonne stratégie l’est encore plus. Après un bref rappel de ce qu’est un plan social d’entreprise, je vous propose de poser méthodiquement les étapes de votre projet professionnel.
Vous pourriez profiter de l’occasion pour vous faire une reconversion ou même vous lancer dans l’entrepreneuriat et tester votre idée d’entreprise, comme l’a fait Gilles Saubin, élève LiveMentor.
Il est devenu entrepreneur et a lancé Yup Wego, une assurance voyage personnalisée, après une carrière bien remplie dans l’humanitaire.
Voyons concrètement comment vous pouvez vous relever d’un plan social.
Avant de commencer je vous donne le plan de l’article :
1) Qu’est-ce qu’un plan social entreprise ?
2) Comment se relever d’un plan social d’entreprise
3) Rebondir après un plan social d’entreprise grâce à la formation
4) Se projeter vers l’avenir
C’est parti !
1) Qu’est-ce qu’un plan social entreprise ?
Plan social entreprise – définition
Le plan social entreprise aussi appelé “plan de sauvegarde de l’emploi” est un dispositif qui encadre un grand licenciement collectif pour des raisons économiques.
Par exemple, la crise du COVID et les réglementations des villes ont donné du fil à retordre à l’entreprise Bird qui voulait implanter des trottinettes électriques dans les centres urbains. Fin mars, le PDG de Bird décide de licencier 400 employés en 15 minutes par Zoom alors que personne n’était au courant.
Ces catastrophes sociales sont le signe d’un certain manque de résilience de la part de start-up. Peut-être que les dirigeants auraient dû lire notre article qui donne une stratégie en 3 étapes pour créer une entreprise résiliente.
Le plan de sauvegarde de l’emploi permet d’éviter ça et de favoriser le reclassement des salariés licenciés.
Ce dispositif est obligatoire si :
- l’entreprise compte au moins 50 salariés ;
- Le licenciement concerne au moins 10 salariés sur une période de 30 jours consécutifs.
Le PSE comporte un plan de reclassement pour tous les salariés en France dans l’entreprise ou bien le groupe.
Il peut comporter des mesures d’accompagnement pour aider les salariés dans leur reclassement :
- des actions pour aider le collaborateur dans sa reprise d’activité
- le soutien à la création d’activité
- des actions de formation, de validation des acquis de l’expérience (VAE) ou de reconversion
- des mesures de réduction ou d’aménagement du temps de travail
- des actions de reclassement en dehors de l’entreprise
- des mesures de préretraite
C’est là que ça devient intéressant pour définir son projet et envisager les prochaines étapes de sa carrière professionnelle.
Le PSE doit faire l’objet d’un accord collectif dans l’entreprise. Si un accord n’est pas trouvé, c’est un document unilatéral rédigé par l’employeur.
Il doit aussi être validé par la DREETS (Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités), qui est rattachée au ministère du Travail.
Combien de temps dure un PSE ?
La durée du PSE dépend du nombre de licenciements prévus :
- 2 mois quand il y a moins de 100 personnes licenciées,
- 3 mois quand le nombre de licenciements se situe entre 100 et 250,
- 4 mois quand le nombre de personnes licenciées équivaut ou excède 250.
Plan social d’entreprise ou plan de sauvegarde de l’emploi
Ce sont des synonymes. Le PSE désigne les deux expressions. La dénomination “Plan de sauvegarde de l’emploi” tend à remplacer celle de “plan social” qui a une connotation plus négative.
Quel est le montant des indemnités dans un plan social d’entreprise ?
L’indemnité de licenciement perçue dans le cadre d’un plan social d’entreprise ou plan de sauvegarde de l’emploi couvre l’ensemble des mesures d’accompagnement du licenciement collectif.
Elles comprennent diverses indemnités comme :
- l’indemnité majorée de licenciement ;
- l’indemnité de départ volontaire ;
- l’aide à la mobilité géographique ;
- l’aide à la mobilité au sein du groupe ;
- l’aide à la création d’entreprise ;
- l’aide à la réinsertion professionnelle ;
- l’aide au reclassement.
L’indemnité de licenciement s’élève au moins à :
- 1/4 de mois de salaire par année d’ancienneté si on a moins de 10 ans dans l’entreprise.
- 1/3 de mois de salaire par année d’ancienneté après 10 ans
Ça demande de faire un petit calcul, mais concrètement, ça veut dire que vous pouvez faire financer une formation et des mesures d’accompagnement grâce au PSE.
2) Comment se relever d’un plan social d’entreprise
1/ Se libérer de l’angoisse
L’angoisse vient s’ajouter à une difficulté vécue. Mais le fait d’être angoissé ne change rien au fait que la difficulté est réelle.
Comme le dit le personnage de Will Smith dans le film After earth : “le danger est réel, mais la peur est un choix.”
Il nous faut faire face à un accident avec ce que ça demande de courage. Le meilleur remède, c’est de passer à l’action.
2/ bâtir sa stratégie
C’est l’occasion de se poser les bonnes questions. Qu’est-ce que l’on veut pour son avenir professionnel ?
C’est le moment de faire le point sur ses envies, de se recentrer et se réaligner.
Dans son livre, la méthode LiveMentor, Alexandre Dana place en premier cette question de l’alignement.
- Qu’est-ce que je sais vraiment faire ?
- Dans quel domaine suis-je légitime ?
- Qu’est-ce que j’ai vraiment envie de faire ?
- Quels métiers m’intéressent ?
- Qu’est-ce qui compte le plus dans mon travail ? Le salaire ? Les responsabilités ? La liberté ? La passion ?
3/ Faire un bilan de compétence
Si vous avez besoin d’aller plus loin, vous pouvez faire un bilan de compétence.
Vous aurez une chance d’explorer plus profondément vos attentes, vos compétences et les pistes professionnelles qui s’ouvrent à vous.
4/ Se préparer
Actualisez votre CV. Vous allez certainement en avoir besoin.
Actualisez votre profil et voyez comment utiliser votre réseau LinkedIn.
Faites savoir que vous êtes à la recherche d’opportunités.
3) Rebondir après un plan social d’entreprise grâce à la formation
Tirer le maximum d’un PSE
Ne cherchez pas à obtenir un maximum d’argent. Dans le cadre d’un PSE, vous obtiendrez généralement le montant de l’indemnité légale de licenciement. Pas plus.
En revanche, vous pouvez faire financer une formation qui favorise votre reclassement ou votre reconversion.
Pour savoir comment faire financer sa formation en France grâce aux différents organismes de financement, nous avons conçu un guide pour vous :
Vous pouvez aussi utiliser votre compte personnel de formation (CPF) pour acquérir de nouvelles compétences. Comme devenir formateur indépendant par exemple.
De nombreux élèves de nos formations Livementor ont des parcours atypiques. Par exemple, Cindy Latouche est passée d’enseignante à professeur de yoga, en testant en parallèle une boutique e-commerce.
En rédigeant une simple demande par écrit, vous pouvez aussi bénéficier, pendant un an, d’une priorité de réembauche.
Plan social de départ volontaire
Vous pouvez également demander à faire partie d’un plan de départ volontaire.
Il vous donne droit aux mêmes avantages qu’un PSE.
Vous devez, pour en bénéficier, apporter la preuve que vous avez une promesse d’embauche ou un projet de création d’entreprise (avec une étude de marché ou un business plan, pour démontrer votre sérieux).
Un PSE peut vous donner l’opportunité de créer votre propre entreprise. Et pour ça aussi vous pouvez vous former. Nous avons développé notre propre formation création d’entreprise qui permet à des porteurs de projet d’avoir un cadre lors de cette phase délicate : le lancement d’une nouvelle activité.
Un article de Capital citait le plan social d’Oracle, en 2010, qui avait offert une dotation de 15.000 euros à tout salarié qui voulait monter son business. Une centaine de cadres en ont profité.
Être accompagné
Le plus dur dans un PSE, c’est quand on est seul. Ce n’est pas évident de se poser les bonnes questions.
On risque de tourner en rond ou encore de broyer du noir.
Notre conseil le plus important est donc celui-ci : trouver un interlocuteur pour vous aider à définir votre stratégie et passer à l’action.
On connaît bien ça, chez LiveMentor. C’est la raison qui fait que nos formations prennent tout leur sens avec l’accompagnement de nos mentors. Je pense à Oyhanna Gobbi qui a eu plusieurs vies professionnelles. Après un bilan de compétences, elle a testé son idée d’entreprise, une biscuiterie en ligne.
Elle est aujourd’hui mentor. L’expérience acquise à travers son parcours n’a pas de prix.
Un mentor est cet interlocuteur bienveillant à même de partager les compétences acquises lors de son parcours et de challenger vos objectifs. C’est aussi quelqu’un qui s’assure que vous êtes en train de progresser dans votre formation et que vous parvenez à mettre en pratique ce que vous étudiez.
Car ce qui est important, c’est d’écrire le nouveau chapitre de votre vie.
4) Se projeter vers l’avenir
Une des clés pour devenir résilient, c’est de développer en permanence de nouvelles compétences. Regardons les choses en face, un CDI aujourd’hui ne protège pas du chômage.
La véritable sécurité, c’est votre capacité à créer votre activité en tant que salarié, indépendant ou entrepreneur. Et vous pouvez le faire en vous formant en permanence.
Nous avons plusieurs vies professionnelles. Et c’est ça qui est passionnant.
Et nous avons ce qu’il vous faut pour tester votre idée d’entreprise.
Commentaires